Nos disques sont rayés
Publié le 20/01/2017

Une nouvelle constitution citoyenne inventée par Christophe Meierhans et des politologues


Nos disques sont rayés - quinze jours sur les blocages français

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Il présente ses performances en français,  anglais, allemand, flamand. Christophe Meierhans est un artiste suisse plurilingue, pluridisciplinaire, actif dans différentes sphères et scènes artistiques. Compositeur de formation, son œuvre inclut la performance, l’intervention dans l’espace public, le court-métrage, la publication et la composition musicale.

Avec Some use of your broken pots, nous sommes à la fois au théâtre et inclus dans une espèce d’assemblée populaire. Programmée dans de nombreux pays, cette performance interactive « citoyenne » présente au public un projet novateur de constitution démocratique que Christophe Meierhans a élaboré avec des politologues de différentes universités belges. Une constitution pour un État démocratique qui n’existe pas encore et qui ne fonctionnerait plus du tout comme le font nos démocraties rélectives en crise. Loin d’être inactif le public réagit, questionne, cherche les failles, les incohérences. Et chaque fois Meierhans apporte une réponse qui va rendre son projet, d’abord déroutant, de plus en plus convainquant. A l’heure où partout dans le monde on réfléchit à introduire Internet et le tirage au sort dans nos pratiques démocratiques, cette pièce utopique et subtilement comique ouvre de joyeuses pistes pour imaginer d’autres manières de nous organiser ensemble.


Retrouvez sur ventscontraires les podcasts et vidéo des différentes éditions du festival "Nos disques sont rayés". Un festival de mutineries, de rires et de réflexions pour s’élever au-dessus des blocages français – qu’ils soient politiques ou sociétaux, avec la montée des craintes et des extrémismes qui les accompagne.

>Edition #4 février 2020 : Réparer le monde
Quinze jours de débats, performances et conférences pour ouvrir les yeux sur ce que l'avenir climatique nous réserve :épuisement des ressources, déséquilibre climatique, dictature de l’intelligence artificielle... Mais comment négocier l’avenir après l’effondrement général ? On fêtera même la naissance d’une nouvelle science : la collapsologie. Après la fin du monde, on fait quoi ?

>Edition #3 février 2019 : Issue de secours, la périphérie ?
Quinze jours de débats, performances et conférences pour renverser notre vision sur la banlieue, les marges, les « territoires ». Disputes, engueulades et rires salutaires : quand les démocraties vacillent sous le poids des inégalités, il est temps de prendre la parole, de débattre, de sortir des entre-soi. « Acceptons-nous que l’Europe se construise loin de ses citoyens ? Aimons-nous cette France à plusieurs vitesses, l’hypocrisie apartheid et tant de zones oubliées qui ruminent en silence ? » demande l’organisateur Jean-Daniel Magnin, directeur littéraire des lieux. À la veille des élections européennes, le Rond-Point ouvre les issues de secours côté banlieue. Il s’agrandit à tous les publics, aux talents qui débordent, pour un festival citoyen des périféeries urbaines.

>Edition #2 janvier-février 2018
Nos disques rayés plus intimes, ceux qui viennent tourner insidieusement en boucle dans nos têtes et font bégayer de magnifiques mots comme égalité, liberté d’opinion, transparence, justice, laïcité, fraternité, démocratie, mots que nous revendiquons toujours mais qui sont entravés, tenus en laisse, dévoyés de leur élan premier. Ce qui nous révolte et nous accable, nous entraîne dans un monde que nous n’avons pas choisi.

>Edition #1 janvier-février 2017
Notre système politique se mord-il la queue ou peut-il se réformer ? Comment mettre fin à la rengaine des vœux pieux, des discours éventés, du manège des mini-hommes providentiels de plus en plus dévalués à nos yeux, du cercle vicieux dans lequel la Ve République s’est enfermée ?

 

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Le 18 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 16

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net, voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.vendredi 18 mai 2007 Premier gouvernement. La candidate l’avait promis paritaire et resserré : elle tient parole. La parité est scrupuleusement respectée, avec une seule présidente et un seul ministre, le Premier ministre — tous les autres ministres ayant disparu. Les ministères laissent la place à des secrétariats dont dépendent divers secteurs, sous-secteurs et sous-sous-secteurs, desquels dépendent à leur tour des antennes et des câbles — le tout, sous la tutelle de conseils participatifs qui dépendent, directement, ou bien de la présidente, ou bien du Premier ministre. C’en est donc fini du « trop de ministères » — puisqu’il n’y en a plus. Concernant la composition du nouveau gouvernement, l’ouverture au centre et la diversité partout se généralisent. On pressentait Jean-Marc Ayrault à la tête du gouvernement. L’intéressé, encore sous le choc de l’élection surprise, estime ne pas être prêt. Il est bien au courant, depuis le débat télévisé, de l’existence d’un programme ; mais il avoue ne jamais l’avoir vu ni lu. La présidente se tourne vers Dominique Strauss-Kahn. Ce dernier est un peu déçu qu’elle se tourne, mais son sens des responsabilités prend le dessus et il accepte. Sa prise de fonctions s’accompagnera, toutefois, d’une injonction thérapeutique. Dans un gouvernement strictement paritaire, Dominique Strauss-Kahn devra faire ses preuves : à la première incartade, c’est la porte. Bernard-Henri Lévy s’est vu proposer le portefeuille de la culture, à la condition de ne faire aucun favoritisme et d’écarter tous ses amis de son cabinet. La tâche se révèle impossible : Bernard-Henri trop d’amis. Il se retrouve porte-parole de l’Élysée. C’est donc lui qui annonce, fièrement mais humblement, la composition d’un gouvernement resserré, avec une cravate neuve achetée pour l’occasion par Arielle Dombasle, aux puces de Saint-Ouen, pour ne pas faire « trop ». Ce gouvernement, explique le porte-parole en guise d’introduction, est le meilleur possible, la quintessence d’une réflexion portée à son paroxysme devant l’énorme chantier humain que représente la création d’une société nouvelle, la naissance d’une ère moderne dans le berceau des droits de l’homme… « Et de la femme », ajoute-t-il, prenant une posture qui n’est pas sans rappeler les grands tribuns de l’époque révolutionnaire. Au moment où, changeant de posture, il s’apprête à résumer son discours préalable à la composition de l’équipe gouvernementale, un huissier de l’Élysée tend gentiment le doigt vers sa montre — dans l’espoir d’accélérer le mouvement. Le nouveau gouvernement s’inscrit sous un quadruple mot d’ordre : parité, ouverture, diversité et inconnus. Car c’est l’autre grande surprise de cette composition : elle fait la plus large place à la société civile et aux simples citoyens. Les figures politiques de premier plan s’y comptent sur les doigts d’une main. La présidente a réalisé, enfin, ce renouvellement en profondeur des classes dirigeantes que le Parti socialiste appelait de ses vœux depuis des années…   La suite demain...

Le 9 juillet 2013 à 15:52

Eric Hazan, Mathieu Amalric : Une autre histoire de la révolution française #8

Robespierre envers et contre tout

> Premier épisode Selon Eric Hazan – lu ici par Matthieu Amalric – il nous faut traverser l'image de tyran sanguinaire que nous avons de Robespierre, une image léguée par Thermidor : "Sous la Constituante on a vu Robespierre prendre des positions d'une cohérence et d'un courage étonnants, où il était absolument seul : pour les droits civiques des comédiens et des Juifs, contre l'esclavage dans les colonies, contre la peine de mort, pour le droit de pétition, pour la liberté de la presse..." Une autre histoire de la Révolution française : "On y rencontre des Strasbourgeois prenant d’assaut leur Hôtel de Ville, des patriotes marseillais en révolte contre la domination parisienne, des ouvriers lyonnais, des paysans brûlant des châteaux et, bien sûr, des clubs de femmes révolutionnaires et des sans-culottes parisiens. Derrière ce récit, il y une recherche obstinée à insuffler un peu d’enthousiasme révolutionnaire sur notre époque où la tendance est plutôt au relativisme et à la dérision négationniste. C’est que les héritiers des thermidoriens, qui gouvernent et enseignent sans discontinuer depuis lors, s’efforcent de travestir l’histoire de la Révolution. Contre eux, Eric Hazan appelle à garder vivante la mémoire, à garder l’inspiration de ce moment qui nous a appris à entendre que les malheureux sont les puissances de la terre, que l’essence de la république ou de la démocratie est l’égalité, et que le but de la société est le bonheur commun." Enregistré le 29 novembre 2012 dans la salle Topor du Théâtre du Rond-Point En partenariat avec Cinaps TV et Rue 89  Vous pouvez également retrouver le podcast audio complet de cette conférence-performance.

Le 3 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 1

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net,  voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions. A suivre en feuilleton dès aujourd'hui. Bon mois d'août !Il était une fois, dans un pays imaginaire où l’imagination était au pouvoir, une femme, une vraie — avec des enfants et tout —, au destin prédestiné et hors du commun. Son histoire a commencé  il y a fort longtemps, entre Dakar et la lorraine, mais comme il s’agit d’une femme, nous ne pouvons pas vous révéler exactement quand. Un jour, ou peut-être une nuit, elle a entendu une voix, venue d’ailleurs, qui lui intima un ordre mystico-politique : « PRESENTE TOI AUX PRESIDENTIELLES ! ». D’où venait cette voix ? Personne ne l’a jamais su. Certains disent qu’elle émanait d’un certain « Tonton », dieu de gauche qu’elle avait tant adoré, d’autres qu’il s’agirait d’une mauvaise blague fomentée par des dirigeants du parti socialiste, ivres morts, au cours d’une merguez partie très arrosée, d’autres mauvaises langues firent courir le bruit qu’elle avalait régulièrement des champignons, d’autres encore que c’était le petit sorcier méchant du camp adverse, Nicolas de l’UMP de Neuilly, qui lui aurait fait boire une potion magique pour mieux la manipuler et la convaincre d’aller au combat et ainsi choisir son adversaire… Nul ne saura jamais. Telle Jeanne d’Arc affrontant les anglais, Ségolène se décida à affronter les urnes, telle serait sa mission pour les siècles à venir, se sacrifier pour la France.  Désormais, rien ni personne, y compris ses alliés, surtout ses alliés, ne pourra arrêter la grande gourou Poitevine de la démocratie participative tendue vers un ardent désir d’avenir, l’histoire était en marche. Nous allons maintenant vous narrer ce merveilleux conte de fée, rêvons ensemble en nous disant que si c’est l’autre qui avait été élu, le cauchemar eût été terrible. La grande histoire commence un 6 mai 2007, aux environs de vingt heures…     La suite demain...

Le 13 février 2018 à 11:06

Sophie Wahnich : La démocratie prise en étau

Avec la revue Vacarme

À Tunis en janvier 2011, un homme ou une femme avait écrit comme on écrit à sa belle, « démocratie mon amour ». Sur un mur avec un grand cœur enfantin entre « mon » et « amour ». Enfance du désir de démocratie. Une érotique de la politique qui fait que, par amour, chacun voudrait retenir sa propre violence, dans la peur de faire un malheur. Tous ces déçus de la démocratie ont-ils vraiment aimé comme on aime d’amour, en tremblant, celle qu’ils veulent punir en l’abandonnant qui aux fondamentalismes, qui au nationalisme identitaire et qui au néolibéralisme ? Ces monstres la broient et se nourrissent l’un l’autre. Comment desserrer l’étau et retrouver ce désir ardent de démocratie ? Comment réinventer une forme de vie démocratique ? Le regard historique tend une toile, il fabrique un passé par lequel le présent se présente. La démocratie prise en étau, c’est aussi le titre du numéro de février que prépare, avec Sophie Wahnich, la revue Vacarme. Une dizaine de ses membres viendra se glisser parmi le public de cette soirée. Avec Sophie Wahnich, la revue Vacarme fera du vacarme depuis la salle. Sophie Wahnich est directrice de recherche au CNRS (IIAC/PSL), elle travaille entre histoire, anthropologie et études politiques sur la Révolution française. Elle interroge notre présent en écoutant les conseils, avis et perplexités vécues de nos ancêtres révolutionnaires. Pour faire passage, elle fait confiance aux émotions, celles qui se déploient quand l'injustice, la trahison, l'oppression fabrique la résistance des acteurs qui tentent de frayer un chemin révolutionnaire. Elle est membre de la revue Vacarme, écrit une tribune historique mensuelle dans Libération. Elle a notamment publié La Révolution française n’est pas un mythe, Paris Klincksieck, critique de la politique, 2017, Le radeau démocratique, chroniques de temps incertains, Paris, Lignes, 2017 ; La longue patience du peuple, 1792 naissance de la République, Paris, Payot 2008. Enregistré le 9 février 2018 dans la salle Roland Topor du Théâtre du Rond-PointDurée : 02:05:02

Le 4 août 2010 à 18:17

The People's Republic of Stokes Croft (PRSC)

Carte postale de Bristol

La fresque vous éclate au visage sitôt franchie la frontière sud de la République Populaire de Stokes Croft – le pays où les taggers sont rois. Pas sûr que vous en ayez déjà entendu parler… Bombardé avec le reste de la ville par les Nazis, ce quartier de Bristol était resté "délibérément et criminellement négligé par les autorités", dixit  la Constitution du nouvel Etat. "C'est ici que la municipalité installait ses centres pour drogués et  sdf – tout ceux qu'elle ne voulait pas voir dans le centre de la cité. On va en faire un joyeux centre d'excentricité", précise  Chris Chalkley, Président de la République en bonnet de laine rencontré dans son quartier général de Jamaica Street où il vend tableaux et porcelaines taggées RPSC. "Les habitants ont décidé il y a quatre ans de prendre les choses en main eux-mêmes." Et vous l'annoncent dès votre arrivée via une signalétique jaune et noire très stencil posée au pochoir sur les murs : PEOPLES REPUBLIC OF STOKES CROFT, WE MAKE OUR FUTURE;  WELCOME TO STOKES CROFT, CULTURAL QUARTER, CONSERVATION AREA, OUTDOOR GALLERY. Quelle municipalité accepterait de voir de simples habitants nommer une place "Turbo Island" et d'y planter de mini statues de l'Ile de Pâques ? De s'opposer à l'implantation d'un hypermarché Tesco dans un ancien Comedy Club ? De peindre le mobilier urbain en jaune ? De chercher des jumelages avec d'autres villes du monde et de métamorphoser rues et façades en une chapelle Sixtine mi-rock mi-train fantôme (voir visite virtuelle) ? Le Président Chalkley entouré de quatre directeurs gère les relations musclées avec la mairie et pilote les initiatives en cours : ouverture de galeries, centres d'art, restaurants, et même un musée ready made où se rassemble avec malice l'histoire de la jeune république (on pourra y voir la photo d'un tagger enfermée dans une cage d'oiseau, une bouteille en plastique contenant les cendres d'un sdf dont la PRSC a financé les funérailles...). Et bien sûr, la mise en fresques du nouveau quartier-galerie: "Tout le monde est libre de peindre en plein jour. Mais il y a des propositions si généreuses sur les murs que les taggers doivent être à la hauteur", dit Chris Chalkley en pointant du doigt l'œuvre du célèbre graffeur Banksy : un ours blanc lance un cocktail molotov sur trois bobbies armés de boucliers. On peut l'admirer en dégustant un ramier garni à l'oseille, aux pois rouges et à la confiture de betterave sur la terrasse du café Canteen qui vient d'ouvrir à Stokes Croft et depuis laquelle, chers aficionados de ventscontraires.net, je vous écris cette carte postale.

Le 4 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 2

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net,  voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.Dimanche 6 mai 200719h55. La France retient son souffle : dans cinq minutes, il sera vingt heures. Un nouveau président, ou une nouvelle présidente, doit prendre la tête du pays, et recevoir tellement de pouvoir qu’il, ou elle, deviendra monarque républicain.La candidate Ségolène Royal, du Poitou, a pris ses quartiers à Melle, commune des Deux-Sèvres où elle fut longtemps conseillère municipale. C’est au café local, un établissement qui s’est baptisé avec humour — comme quoi on sait rire, dans le Poitou — le  Fouquet’s, que Ségolène Royal étudie les premiers résultats, entourée seulement de ses proches et de ses hommes de confiance. Les cadres du Parti socialiste n’ont pas été invités. Ils engouffrent des petits fours après avoir, des mois durant, avalé des couleuvres au siège du Parti, rue de Solferino à Paris. Le candidat Nicolas Sarkozy, de Neuilly, a décidé au tout dernier moment de transférer son siège de campagne dans un petit village de Hongrie au nom imprononçable — ancienne forteresse médiévale, perchée au sommet d’un piton rocheux —, où il n’avait jamais mis les pieds ni la tête, pour une histoire de racine mal expliquée, ou digérée. Sa décision a pris tout le monde de court : proches, hommes de confiance, femmes de confiance, militants, médias. Ils arrivent au compte-goutte de la gare, sur des attelages que mènent des paysans hostiles, par des chemins pleins de neige, sous la pleine lune et dans le hurlement des loups. Les sondages de sortie des urnes sont maintenant connus : depuis quelque temps déjà, les initiés savent. Les autres Français, la tête rivée au petit écran, regardent les visages, sondent les regards, s’efforcent de deviner. Faut-il y voir un signe ? A la surprise générale, et des sondeurs en particulier, les cadors de l’UMP font grise mine au siège. Vers 19h30, les plus perspicaces ont aussi remarqué un tube d’Alka-Seltzer juste à côté de Claire Chazal, sur le plateau de TF1. Mais bizarrement, au siège du Parti socialiste, les cadres ont le même air sinistre : leur regard traqué semble osciller entre la stupeur et l’accablement. Le suspense est donc total…     La suite demain...

Le 15 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 13

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net, voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.mardi 8 mai 2007 Le recul sur soi-même continue : beaucoup de Français en profitent pour rester chez eux. La candidate élue, sous les applaudissements de la foule, accroche à son balcon un drapeau tricolore. Le 8 mai sera dorénavant fêté comme la « Journée de la victoire et du recul ». mercredi 9 mai 2007 Paris, rue d’Enghien. Le « recul » de la gauche atteint son zénith, avant l’élan de la grande fête prévue le lendemain. L’UMP en profite, par esprit de contradiction et d’opposition, pour avancer. Une réunion extraordinaire de tous les courants a été convoquée en l’absence du de Nicolas Sarkozy. Le candidat malheureux est toujours interné en Hongrie, dans un service psychiatrique où il recommence, tout doucement, à parler à l’endroit, avec l’aide d’un orthophoniste grec orthodoxe. La réunion se passe mal. Le slogan des centristes, « Séparément tout devient possible », remporte un franc succès. Cette forteresse politique qu’était l’UMP, patiemment cimentée par le leader de la droite, implose d’un coup, se désagrégeant en une multitude de petits partis : le PVG (Parti des Vraies Gens), le RGV (Rassemblement de Gens Vrais), le PNGC (Parti des Nouveaux Gens du Centre), les RG (Républicains pour les Gens), l’UNG (Union Nationale des Gens) et l’IVG (Internationale des Vraies Gens) pour les principaux. Il subsiste un embryon de tendance sarkozyste, qu’incarne à lui tout seul le fidèle Frédéric Lefebvre ; mais ce dernier n’a pas choisi son parti. Emmenés par Hervé Morin et André Santini, les centristes ont boudés la rue d’Enghien, mais aussi le MoDem de François Bayrou. Ils annoncent la création du Centre Nouveau des Femmes de France mais aussi des Hommes, et des Gens en Général (CNFFH-GG) — bientôt rebaptisé « le Point G » par les radios, pour des raisons de prononciation. Leurs intentions sont claires : en rupture avec la stratégie ambidextre du MoDem, le Point G roule ouvertement pour la présidente. François Fillon sera l’un des premiers à les rejoindre. Ségolène les fera patienter une semaine dans leurs voitures, en bas de chez elle…   La suite demain...

Le 19 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 17

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net, voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.vendredi 18 mai 2007 La tiédeur du Parti socialiste devant cette formidable avancée en paraît d’autant plus inexplicable, mais les faits sont là : au soir du 18 mai, Pierre Mauroy fait savoir qu’il quitte définitivement la vie politique. Quant à Martine Aubry, elle lâchera sèchement : « C’est super » devant la presse, mais elle n’a pas l’air de le penser. Benoît Hamon, lui, hésite : « Ben, je sais pas. Non, sur le papier, c’est bien, mais… Je sais pas ». Parmi les secrétariats resserrés : - Le secrétariat aux affaires intérieures, à l’ordre juste, aux droits et devoirs et au vivre ensemble sous le regard bienveillant de l’armée. - Le secrétariat aux régions, à la décentralisation, au particularisme et à l’identité des cantons. - Le secrétariat à l’avenir, à la recherche, au développement, au co-développement, à la réindustrialisation, à la lutte contre les concentrations  et à  la caution immobilière. - Le secrétariat à la famille, à la femme aux foyers, aux filles mères et aux gardes d’enfants. - Le secrétariat de la parité dans les autres et au pluralisme dans les uns, que pilote un binôme homme femme. - Le secrétariat à la participation participative, au référendum et à la pétition (dirigé par un collectif qui doit être élu, dans un second temps, par l’ensemble des secrétariats). - Le secrétariat à l’immigration douce, à l’intégration humaine et à l’identité mondiale. - Le secrétariat de l’argent à collecter, à compter et à répartir.- Le secrétariat à la santé, à la morale, au respect mutuel, à l’encadrement social et familial, à la protection de l’enfance et de la petite enfance, des handicapés et des minorités, à l’orientation des jeunes sans repères et à l’aide au recouvrement des dommages et intérêts alloués aux victimes. - Le secrétariat du grand Charléty de l’environnement, du développement durable, de la bio diversité et du changement de changement climatique. Une poignée de personnalités se sont glissées par la petite porte. Bernard Kouchner, qui avait salué dans la candidate Royal « une sainte laïque dans un monde en mouvement » même avant la clôture des bureaux de vote, est nommé secrétaire d’État aux pays dont il faut se mêler des affaires ; il dépendra du secrétariat aux affaires internationales, que conseille Hubert Védrine. Laurent Fabius devient sous-secrétaire à la biodiversité en outre-mer, sous la tutelle du secrétariat de l’avenir que dirige une certaine Madeleine Pinon. Mais il est aussi « chargé spécial de mission ». A ce titre, il se voit immédiatement commander un rapport sur la garde d’enfants dans le couple : « Détaillé, le rapport » insiste la présidente. François Bayrou, suite à un accord conclu entre les deux tours, prend la tête d’un sous-secrétariat à l’ouverture au centre : il aura ses propres bureaux, pour lui tout seul, avec lui tout seul dedans — mais pas d’enveloppe budgétaire, l’État se contentant de rembourser, ses factures d’électricité ou bien, sur justificatif, de téléphone. Hormis une vingtaine d’autres noms, c’est à peu près tout… La suite demain...

Le 29 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 27

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net,  voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.dimanche 24 juin 2007 Référendum sur les référendums. Journée historique pour le pays, qui voit se tenir la toute première consultation référendaire du quinquennat : il y en aura beaucoup, beaucoup d’autres.Ce premier référendum porte sur les référendums, comme le stipule la question à laquelle les citoyens doivent répondre : « Souhaitez-vous être davantage consultés sur la conduite de votre pays au moyen de référendums précis, à une fréquence raisonnable ? » Ayant bien pesé cette formulation, la France répond « non » à une forte majorité. 75% des inscrits se sont exprimés. Trois minutes avant la fermeture des bureaux de vote, la présidente, depuis l’Élysée, prend la parole sur les chaînes publiques et sur radio Nova (mais en version électro). Elle est radieuse : « A l’heure où je vous parle, le taux de participation dépasse toutes nos espérances ! Vous m’avez dit : non, d’une voix claire, et vous êtes venus me le dire en masse ! Et cela, c’est bien la preuve que les référendums, ça marche ! Sans celui d’aujourd’hui nous n’aurions jamais su que vous n’en vouliez pas ! Votre non massif, c’est un oui éclatant ! » Le principe des consultations fréquentes est donc retenu. Le lendemain, Le Figaro titre en une : « Non c’est oui ! » ; plus loin dans le journal, avant un article très critique consacré à la régularisation en masse à venir des sans-papiers, on trouve ce titre : « Noir c’est blanc ». Plus loin encore, saluant les interventions régulières de l’armée, ce titre : « Gauche c’est droite ».Dans la soirée du lundi, on apprendra que le leader du Front National, Jean-Marie Le Pen, a été victime d’un grave accident vasculaire cérébral. La perspective d’une démocratie référendaire transforme les options stratégiques du FN, et les cadres du Parti ont passé au Paquebot de Saint-Cloud une nuit de cogitations intenses. Le surmenage a été fatal à Jean-Marie Le Pen.Le vieux leader paraît sur les écrans dès le lendemain pour rassurer ses troupes, accompagné de sa fille Marine. Celle-ci déclare que cet « accident sans gravité », sans autre conséquence qu’une légère paralysie faciale, n’altère en rien « la lucidité ni la détermination » de son père. Ce que l’intéressé confirme : « Prsktrzr »… La suite demain...

Le 20 janvier 2017 à 11:34

Nos disques sont rayés : quinze jours sur les blocages français

À quoi bon « résister » si on connaît la fin ? (…)Nos disques sont rayés. Mais demain, peut-être trouverons-nous des réponses.Mehdi Meklat et Badroudine Said AbdallahBondy Blog 7 décembre 2015 Conférences performances avec Mediapart, le Bondy Blog, Edgar Morin, Jean-Pierre Filiu, William Bourdon, François Ruffin, Frédéric Lordon, La Rumeur, Kader Aoun, Pascal Blanchard, Emma la clown & Françoise Dolto, l’ANPU (Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine), Gérard Mordillat, Christophe Meierhans - conception Jean-Daniel Magnin et Jean-Michel Ribes Dès le 1er février, retrouvez chaque jour sur ventscontraires les podcasts et vidéo des 14 conférences-performances "Nos disques sont rayés". Un festival de mutineries, de rires et de réflexions pour s’élever au-dessus des blocages français – qu’ils soient politiques ou sociétaux, avec la montée des craintes et des extrémismes qui les accompagne. Passé colonial mal digéré, apartheid dénoncé mais non réparé, crise de la représentativité, pouvoir régalien exorbitant du chef, corruptions, inégalités, évasion fiscale, emprise des lobbies sur la nature et notre santé sont bien sûr au menu. Notre système politique se mord-il la queue ou peut-il se réformer ? Comment mettre fin à la rengaine des vœux pieux, des discours éventés, du manège des mini-hommes providentiels de plus en plus dévalués à nos yeux, du cercle vicieux dans lequel la Ve République s’est enfermée ? Pourquoi recommence-t-on encore et encore ce qui ne marche plus ? Comment sortir d'une situation bloquée ? Suffit-il de s'indigner ? Va-t-on enfin élargir le paysage ? Quinze jours de cartes blanches, conférences, concert, performances pour rencontrer ceux qu'on maintient en lisière ou qu’on regarde avec méfiance : penseurs dérangeants, hip hopers, stand-upers, spectacles qui fracturent le champ politique par le rire – et des rédactions ne dépendant que de leurs lecteurs et d’elles-mêmes, bienvenue à Fakir, le Bondy Blog et en ouverture Mediapart, invité dans la grande salle du Rond-Point pour une soirée pirate diffusée en direct sur son site. Festival Nos disques sont rayés, quinze jours sur les blocages français, du 23 janvier au 11 févrierCaptation vidéo : Larissa Pignatari, Léo Scalco

Le 21 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 19

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net, voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.dimanche 27 mai 2007 Sur les chaînes du service public et en simultané sur radio Nova — mais en version électro —, Ségolène Royal inaugure l’émission Vous avez la Parole, allocution présidentielle au pied levé. Elle aura lieu tous les dimanche à midi, juste après l’autre messe. Au cours de ce premier « entretien informel avec les Français », on compte trente-deux fois l’expression : « vous m’avez dit ». Détendue, souriante, la présidente promeut avec passion ses initiatives, non sans quelques notes d’humour, avec ce sens de l’autodérision qui la caractérise : « Il ne faudrait pas que désirs d’avenir deviennent regrets du passé, hi hi hi ! » Elle remercie les électeurs à douze reprises et présente des excuses pour l’histoire des cocottes. Vous avez la Parole est l’occasion « de réfléchir, ensemble, à toutes ces choses que vous m’avez dites » en « explorant les moyens de bâtir des voies nouvelles ». Ce jour-là, les Français découvrent qu’ils ont donné plein d’idées à la présidente. Elle propose une journée sans voiture, qui sera fusionnée avec la journée sans tabac et au cours de laquelle les citoyens responsables seront appelés à ménager leur santé, mais aussi celle des citoyens moins responsables, sous la supervision des médecins de l’armée. Pourquoi aussi ne pas remplacer la journée de la Femme par une journée de l’Amour — où chacun s’engagerait à faire un geste significatif pour l’autre, sous le patronage de l’armée ? La présidente annonce surtout un grand « plan pour l’égalité domestique », fondé sur une idée simple : l’égalité au foyer, cela passe par la formation dans l’entreprise. Les hommes recevront, sur leur lieu de travail, des cours de tri de linge, de repassage et de nettoyage de sanitaires. « Et tous ceux que cela fait ricaner, précise la présidente, je les attends au tri du linge ! » Les femmes recevront, sur leur lieu de travail, une formation au hors-jeu en football, avec séance vidéo. « A toutes, à tous, conclut la présidente, un bon repas du dimanche ! Ensemble, dans ce cercle familial qui s’agrandira pour former un cercle national — socle sur lequel nous bâtirons, ensemble, une nouvelle société. Je vous salue du fond du cœur. » Selon le porte-parole Bernard-Henri Lévy, « Ségolène Royal a tenu un discours d’espoir et de responsabilité. Nous avons dit les mots qu’il fallait dire ; nous avons fait les gestes qu’il fallait faire ». Le socialiste Jack Lang, lui, regrette publiquement de ne pas avoir eu toutes ces idées avant — mais il tient à rappeler qu’il ne demande rien. Le soir même, Dominique de Villepin annonce la création d’un nouveau parti : Vent d’Espoir. En privé, il avoue souhaiter avec impatience le retour de Nicolas Sarkozy et son croc de boucher, qui lui permettrait de revenir sur le devant de la scène politique et de tuer l’ennui. [incohérent avec ce que déclarera DVP en 2008] Quant aux secrétaires d’État concernés par ces initiatives, ils avouent ne pas avoir été consulté avant l’émission. Mais ils trouvent les suggestions originales et, dans la droite ligne de la politique promise par Mme Royal, vont se mettre au travail rapidement, après avoir vérifié que la présidente ne changerait pas d’avis…La suite demain...

Le 30 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 28

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net,  voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.lundi 25 juin 2007 Coup d’envoi de la Conférence nationale sur les salaires, les revenus et la croissance. Le mot d’ordre est simple : « On augmente, on augmente, on augmente ». Parmi les mesures phares : toute entreprise ayant bénéficié d’aides publiques sera contrainte de faire des bénéfices afin de ne pas licencier, de passer tous ses employés qui ne le sont pas encore en CDI, d’acheter des tremplins  pour pouvoir accueillir des jeunes et les occuper, de mettre en œuvre systématiquement une démarche de validation des acquis de l’expérience professionnelle, et de reconnaître à tous un droit à la formation et à la reconversion inversement proportionnel à la durée des études  — ce dernier point fera l’objet d’un traitement à part, dans le cadre d’un séminaire d’explication de texte, afin que chacun puisse le comprendre et le rendre opérationnel). Un revenu de solidarité active (RSA), permettant l’amélioration d'un tiers de ses ressources à tout bénéficiaire de minima sociaux reprenant le travail, est confié à Martin Hirsh. Celui-ci fera un étonnant lapsus en conférence de presse : « Je suis ravi, pour tous ceux qui sont en bas de l’échelle sociale, que madame Ségolène Sarkozy me confie cette grande mission. » Le subtil essayiste Jacques Attali, qui venait à l’Elysée remettre un rapport intitulé « La solution au travail, salaires, revenus, croissance et autres », est arrêté alors qu’il tentait d’entrer à Matignon par une porte de service pour y déposer son oeuvre. Conduit au poste de police du VIIIe arrondissement, il sera relâché dans la soirée après confiscation du rapport. mardi 26 juin 2007 Réuni à Montravers, dans le canton de Cerizay, au bord de la Sèvre nantaise, le conseil du ministre annonce un chantier spécialisé, parallèle à la conférence sur les salaires, et qui concerne « la défense des 35 heures à travers leur assouplissement ». Il est décidé qu’une commission participative spéciale sera mise en place au retour de vacances de Martine Aubry, afin de savoir si Martine Aubry doit participer aux discussions… La suite demain...

Le 20 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 18

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net, voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.lundi 21 mai 2007 La photo officielle de la présidente des Français est présentée à la presse par Dominique Besnehard, conseiller à l’image et au casting des réceptions. On y découvre Ségolène Royal de trois-quarts, vêtue d’une tunique bleue, un foulard vert autour du cou ; dans sa main droite, un drapeau français, dont la flamme vole au vent ; sa main gauche repose sur un bouclier aux couleurs de l’Europe. A l’arrière-plan, la carte de France des régions, que brandit un enfant souriant devant le fronton d’une école. Pour le magazine Voici, la styliste Ling-Ling de Chateaubriand décrypte le look de la présidente : « Audace et simplicité : cette robe bleue, enfin, cette tunique — cette robe-tunique, disons — est définitivement très tendance. J’aurais peut-être cassé la taille par une ceinture en strass. Sinon je m’interroge sur le sens du foulard vert. » mardi 22 mai 2007 Premier conseil du ministre. « Faites-moi rêver » : telle est la phrase par laquelle la présidente, à peine assise, inaugure le premier conseil du quinquennat — figeant de stupeur Dominique Strauss-Kahn et le reste du gouvernement sur les sièges du salon Murat. Ce sera, en substance, l’injonction qui va scander chaque début de réunion. Ségolène Royal a tenu à ce que l’ensemble des secrétariats, secteurs, sous-secteurs, sous-sous-secteurs, antennes et câbles soient représentés à cette réunion de lancement. Les huissiers ont dû courir tout le palais pour rassembler des pliants. Après un court exposé sur les vertus du sommeil et d’un bon petit-déjeuner, la présidente demande à chacun de se présenter devant les autres, et de préciser ses devoirs envers les Français. Dans la mesure où personne ne connaît personne, ces présentations accapareront la totalité de la séance. La société civile, tout heureuse d’avoir pour une fois la parole, expose dans le détail son parcours et ses attentes. Dans un coin du salon Murat, Laurent Fabius et Bernard Kouchner, protégés par un rang de secrétaires d’État inconnus, font un concours de cocottes en papier. Dominique Strauss-Kahn les lorgne avec envie : mais, placé juste en face de la présidente, le Premier ministre doit rester sur ses gardes. La main sous le menton, il lutte de toutes ses forces pour empêcher son regard de plonger dans le décolleté de la secrétaire d’État à l’avenir, qui semble ranimer en lui un passé pas totalement enfoui. Ce sera la dernière séance au salon Murat. Au grand dépit du gouvernement, la présidente fait savoir que le conseil du ministre se tiendra désormais de façon « volante », dans de petites communautés méritantes de la vraie France qui changeront chaque semaine. A titre expérimental, on commencera par celles du Poitou-Charentes. Une boîte à suggestions a été installée en bout de table, pour que tous aient la possibilité d’exercer une critique participative sur le déroulement des conseils à venir. Kouchner et Fabius y glissent chacun une cocotte. Leur geste n’a pas n’échappé à l’œil aiguisé de la présidente : à l’heure de la photo officielle, le secrétaire d’État aux pays dont il faut se mêler des affaires et le sous-secrétaire à la biodiversité en outre-mer se font sévèrement remonter les bretelles : « On ne vient pas au conseil du ministre pour enfiler des cocottes ! C’est aussi votre avis, Dominique ? » Et, passant de la cocotte à l’âne, la présidente foudroie du regard son Premier ministre qui s’est posté au garde-à-vous — au sens propre et figuré — tout contre la secrétaire d’État à l’avenir. Cette dernière sera démissionnée aussitôt pour raisons de santé, battant ainsi le record de France de longévité à la tête d’un secrétariat : trois heures. Commentaire de Bernard-Henri Lévy, à la fin de la journée : « Magnifique ! »…  La suite demain...

Le 24 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 22

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net, voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.jeudi 7 juin 2007 De retour du Soudan, Régis Debray publie une tribune : « Choses vues de ma fenêtre au Hilton de Khartoum ». Certains croient y déceler une mise en cause de la réalité des massacres au Darfour, qui ont coûté plus de 200 000 vies. Cela lui vaut une réplique cinglante du porte-parole de l’Élysée : « Il faut croire que la fenêtre de Régis Debray avait un double vitrage. » En sortant de l’hôpital, André Glucksmann est renversée par la voiture de Jean Marie Bigard, qui sortait de chez son psychothérapeute. Le philosophe français a les deux jambes et les deux bras cassés. vendredi 8 juin 2007 La conseillère pour l’éducation du Premier ministre démissionne. Elle ne donnera pas de détails, simplement un certificat médical attestant son épuisement. Elle est remplacée par un homme. samedi 9 juin 2007 Inquiétude au Parti socialiste. Depuis la première de l’émission Vous avez la Parole, le 27 juin dernier, François Hollande a cessé de se raser et se laisse pousser les cheveux. dimanche 10 juin 2007 Premier tour des élections législatives. Elles se caractérisent par une forte participation (65%). mardi 12 juin 2007 L’éminent essayiste Jacques Attali remet au gouvernement un rapport intitulé « L’évolution de l’intellectuel de gauche de Cro-Magnon à moi — réflexions sur l’éclairage des princes ». Ce rapport fera surtout parler de lui quand on découvrira que personne n’avait rien demandé à Jacques Attali. Un laconique communiqué du gouvernement dissipe le malentendu, en précisant que « c’est très gentil de la part de M. Attali » et que ses réflexions « recevront, naturellement, toute l’attention qu’elles méritent ». Questionné par Europe 1, l’auteur s’explique : « Je viens de finir mon livre Pourquoi nous allons dans le mur, à paraître ce printemps ; avant de mettre en chantier mon Atlas amoureux des Timbres, attendu pour l’automne, il me restait un créneau… Si l’on attend le feu vert des gouvernants, de toute façon, on ne fait rien. »…La suite demain...

Le 12 août 2010 à 12:46

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L'autre feuilleton de l'été - 10

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net, voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.mercredi 2 mai 2007— flashback M. Sarkozy ouvre grand la bouche, devient tout rouge, son épaule se convulse, et il ne dit plus rien. « Excusez-moi », sourit modestement la candidate. Et elle se rassoit, très calme. Il y a un silence. Patrick Poivre d’Arvor se racle la gorge. « Mais ma-ma… bredouille le candidat. Mame Royal, je… Ne vous permets pas de me… Avec votre… Vous n’êtes ni ma mère, ni mon épou-pouse… Et ce tout de même pas parce que vous êtes… Blum. — Monsieur Sarkozy, calmez vous tous les deux, vous et votre épaule… Parce que je suis une femme ? C’est cela qui vous dérange ?— Ah mais, pas du tout ! Blum, Blum et Blum ! » Debout sur le banc de touche, Claude Guéant, affolé, fait de grands signes à son champion, mais ce dernier ne le voit déjà plus. Transpirant à grosses gouttes, il se tourne vers Arlette Chabot, pour donner libre cours à son indignation. « Non mais quand même, Arlette Chabot ! Vous avez vu ? Quand même ! En plein débat, là, devant des millions de Français, et cette bonne — Blum. — Femme ? complète la candidate. Je voulais juste vous rendre service.— Ça suffit, Mame Royal. Je crois que tout le monde s’en est aperçu, vous êtes totalement hystérique, j’incline à penser que c’est génétique, et quand on ne peut pas contrôler ses humeurs, eh bien, il y vraiment vraiment vraiment… — … Vraiment de quoi s’inquiéter pour les décisions importantes que le po-poste… — Mes humeurs, monsieur Sarkozy ? — Vous m’avez bien comprise ! s’étrangle le candidat. Et les Français aussi ! — Et les Françaises, monsieur Sarkozy ? Je crois qu’elles aussi, elles vous ont bien comprise, comme vous dites. Vous me semblez avoir un problème avec le genre ; avec la climatisation aussi, car vous transpirez beaucoup. Vous ne voulez pas que… — Laissez-moi tranquille, maintenant ! crie Nicolas Sarkozy. Ne m’approchez pas ! Et cessez de me regarder avec vos grands airs ! Pour être Président de la République, il ne faut pas regarder avec de grands airs. Vous ne m’êtes pas supérieure, Mame Royal : je vous rappelle que si je suis cocu, vous l’êtes aussi. » Un silence de mort s’est fait sur le plateau. « C’est la seule fois de ma vie où j’ai vu Guaino pleurer, racontera Claude Guéant dans ses mémoires. Ça m’a fait un choc. » Au bout d’un moment, Patrick Poivre d’Arvor intervient pour broder un peu sur le décompte du temps de parole, et proposer aux candidats de conclure. Le sort a désigné Mme Royal.« Je veux m’adresser aux Françaises et aux Français qui nous regardent. Je veux d’abord m’excuser pour monsieur Sarkozy, qui a fait une grande campagne malgré des difficultés personnelles éprouvantes. Mais je veux surtout leur annoncer, la main sur le cœur et les yeux dans les yeux, une grande nouvelle : J’AI UN PROGRAMME ! » « Ce fut le coup fatal, écrira Claude Guéant. On avait pensé à tout, sauf à ça. » Nicolas Sarkozy tombe de sa chaise. Il ne pourra pas conclure, malgré l’intervention d’un médecin. Dans les coulisses de l’émission, la dernière annonce de la candidate littéralement foudroyé l’équipe de l’UMP. Au Parti socialiste, c’est pire : certains ne recouvreront jamais l’usage de la parole.    Le lendemain, dans les sondages, Nicolas Sarkozy a perdu 5 points, et 8 chez l’électorat féminin populaire…   La suite demain...

Le 28 février 2018 à 14:49

Sophie Wahnich & la revue Vacarme : La démocratie prise en étau

La démocratie prise en étau, c’est aussi le titre du numéro de février que prépare, avec Sophie Wahnich, la revue Vacarme. Une dizaine de ses membres est venue se glisser parmi le public de cette soirée. Avec Sophie Wahnich, la revue Vacarme fait du vacarme depuis la salle. À Tunis en janvier 2011, un homme ou une femme avait écrit comme on écrit à sa belle, « démocratie mon amour ». Sur un mur avec un grand cœur enfantin entre « mon » et « amour ». Enfance du désir de démocratie. Une érotique de la politique qui fait que, par amour, chacun voudrait retenir sa propre violence, dans la peur de faire un malheur. Tous ces déçus de la démocratie ont-ils vraiment aimé comme on aime d’amour, en tremblant, celle qu’ils veulent punir en l’abandonnant qui aux fondamentalismes, qui au nationalisme identitaire et qui au néolibéralisme ? Ces monstres la broient et se nourrissent l’un l’autre. Comment desserrer l’étau et retrouver ce désir ardent de démocratie ? Comment réinventer une forme de vie démocratique ? Le regard historique tend une toile, il fabrique un passé par lequel le présent se présente.  Sophie Wahnich est directrice de recherche au CNRS (IIAC/PSL), elle travaille entre histoire, anthropologie et études politiques sur la Révolution française. Elle interroge notre présent en écoutant les conseils, avis et perplexités vécues de nos ancêtres révolutionnaires. Pour faire passage, elle fait confiance aux émotions, celles qui se déploient quand l'injustice, la trahison, l'oppression fabrique la résistance des acteurs qui tentent de frayer un chemin révolutionnaire. Elle est membre de la revue Vacarme, écrit une tribune historique mensuelle dans Libération. Elle a notamment publié La Révolution française n’est pas un mythe, Paris Klincksieck, critique de la politique, 2017, Le radeau démocratique, chroniques de temps incertains, Paris, Lignes, 2017 ; La longue patience du peuple, 1792 naissance de la République, Paris, Payot 2008. Conférence programmée par Jean-Daniel Magnin pour le cycle "Nos disques sont rayés #2"Enregistré le 9 février 2018 salle Roland Topor du Théâtre du Rond-PointCaptation et montage Léo Scalco et Sarah-Mei ChanDurée : 02:00:17

Le 14 août 2010 à 12:46

Libertude, égalitude, fraternitude

L'autre feuilleton de l'été - 12

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net, voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.lundi 7 mai. Depuis l’aube, Ségolène Royal se cloître dans son appartement parisien. Elle a refusé de passer rue de Solferino, assurant qu’elle n’avait pas trouvé un taxi de libre. Le bureau exécutif du Parti socialiste, réuni en cellule de crise, décide à l’unanimité de lui en commander un : elle le fait renvoyer, arguant qu’il n’est pas électrique.   Les résultats du vote remodèlent en profondeur la physionomie du Parti socialiste. Il y a déjà le retrait de la vie politique de Lionel Jospin — véritable coup de tonnerre qui laisse tous les vrais socialistes orphelins. Puis, au matin du 7 mai, le Premier secrétaire François Hollande annonce qu’il quitte ses fonctions pour reprendre sa « liberté de parole ». François Hollande entend créer au sein du Parti un nouveau courant, où sont conviés « tous les vrais gens de gauche, et tous les maris séparés ».De nouvelles élections sont planifiées en hâte : c’est finalement François Peillon qui sera élu Premier secrétaire, au cours d’un petit-déjeuner participatif, en tête-à-tête avec la présidente des Français. Le vote français fait naturellement la une de la plupart des quotidiens français ou internationaux. Libération publie en une la photo de la candidate élue, brandissant un balai-brosse à la Bastille, avec cette seule légende : « youpi ». Dans Le Monde, qui titre « Une femme à l’Élysée », l’éditorial de Jean-Marie Colombani l’assure : « C’est une sorte d’espoir qui se lève pour la gauche ». Le Parisien, lui, proclame : « Marianne au pouvoir ! » et recueille les commentaires de Johnny Hallyday. « La Bourse chute à Paris », déplore Le Figaro. « La Royal surprise », ose France-Soir. Et Vins de France : « Royal au bar ! » A Libération, le service politique étant, la veille, parti se coucher de bonne heure, très abattu, on a tiré à la courte paille pour savoir qui, qui, qui — et c’est le chroniqueur musical Bayon qui s’est collé à la soirée électorale. Après cinq heures de Bénabar - Cali en attendant la présidente, et deux heures de serpillière en suivant, Bayon a sué sang et eau sur son article, tout en s’efforçant de rester fraternel : « Pour résumer Royal, écrit-il, d’abord, ce diamant brut Bowie 72 en constat d'impuissance : “ Wham bam, thank you ma'am ! ” — qui, à la suffragette citée, va comme un gant. » Bayon résume la longue attente à la Bastille, Cali qui se roule partout, les filles aux seins nus, pour se concentrer sur l’arrivée de Ségolène Royal : « … Suivent, en réminiscence Marquee 67, nappe analogique, fumigènes floydiens, avant l'ex machina descente, comme d'acide, de la Papesse PS. Dont l'introït messianique, sorte d'OGM transpol' San Francisco / SFIO, remixant aux accents jaurésiens une communion lysergique au chabichou, d'emblée, sèche.Sourire entre Baez et D'Arc, la mise de la Linda de Souza glam s'électrise d'un batik Grace “ feed your head ” Slick, période acid-coffee à la Maison-Blanche — bras mobiles, cheveu transhumant et gorge pleine, d'où la voix jaillit, libre absolument. Tantôt brame faithfullien, tantôt feulement Janis Summertime, on écoute, médusé, cette parole d'ailleurs, qui nous crie que c'est la nôtre. Libérant, torrentielles, les énergies sexuelles : Gaïa, Cybèle, Astarté. “ Ségo déchire sa mère ”, frémit un un kid voisin, catapulté par dyschronie K-Dickienne dans un concert des Slits 80. » Ce sera la seule incursion de Bayon dans le domaine politique. Pour Laurent Joffrin, qui assure avoir tout compris à l’article, « on n’a rien écrit de plus juste sur Ségolène Royal. »… Toute la journée, la candidate élue reçoit des visiteurs — tant des personnalités que de simples citoyens qui se sont inscrits sur son nouveau blog : « Avenir à venir ». Les gens font la queue sur le trottoir. Toute  personne souhaitant une entrevue doit apporter son manger et une idée sur un papier recyclable, à glisser dans une urne spécialement conçue à cet effet. Les surplus de nourriture seront distribués à des associations caritatives. Eric Besson attend sagement son tour dans la queue, muni d’un chabichou et d’une bouteille de Pineau blanc. Débusqué par les caméras de France 2, l’auteur de Qui connaît madame Royal ? revient sur sa démarche : « C’est vrai, j’ai écrit un livre sur elle — un livre sévère, mais juste —, pour la réveiller. Et je me réjouis d’avoir été entendu. Il va de soi que je ne demande aucun poste : je suis juste heureux pour la gauche. » On reconnaît aussi, parmi les visiteurs, le pénétrant essayiste Jacques Attali. Celui-ci apporte un rapport intitulé « Les cent premiers jours d’une présidente : cent pièges à éviter, cent trucs pour présider malin » — qu’on ne lui a pas demandé, mais qu’il compte bien remettre à la présidente. Il en détaille les points l’un après l’autre pour les médias qui s’ennuyaient sur le pavé. Jacques Attali repartira sans avoir été reçu, à la nuit tombée, blessé au genou par un caméraman qui a laissé choir sa caméra en s’endormant. Bernard-Henri Lévy, de son côté, explique inlassablement à la presse pourquoi cette mini retraite était nécessaire ; combien elle s’impose ; à quel point le symbole est fort ; qu’il faut prendre de la hauteur face à l’événement ; que lui-même se sent prêt, si Ségolène le lui demandait, à arrêter son métier  d’écrivain pour travailler à ses côtés. Cependant, les visiteurs ressortent l’un après l’autre de l’immeuble, transformés, radieux, hypnotisés. Le soir qui tombe ne dissipe en rien la magie : « Dans cette journée historique, j’invite chacun à prendre du recul sur soi-même », conclut Bernard-Henri Lévy, juste avant l’accident de genou de Jacques Attali. La journée du 7 mai inaugure en fait de que la presse baptisera « le temps du recul ». Il en filtre seulement deux propositions très symboliques — que Jean-Louis Bianco annonce aux médias à la nuit tombée. Désormais, chaque policière sera raccompagnée chez elle par un policier, lui-même escorté, dans un souci de parité, par un militaire, lui-même surveillé, dans un souci de réinsertion éducative, par un délinquant condamné aux travaux d’intérêt général. Par ailleurs, le Premier ministre sera un homme…   La suite demain...

Le 31 mai 2015 à 09:00

Paul Jorion : "Vivons-nous encore en démocratie ?"

Une étude très intéressante faite par la Banque des Règlements Internationaux – la "banque des banques" donc ce ne sont pas des révolutionnaires – était de savoir si nous sommes encore une démocratie. Ils se sont aperçus qu'on ne tient absolument pas comptge, dans les décisions politiques, de l'opinion de la majorité de la population. Il est clair que dans l'ensemble c'est le milieu des affaires et quelques personnes très riches qui influencent le monde. La conclusion de cette étude est qu'on vit en oligarchie, avec une apparence de démocratie parce que nous votons encore... Non, les gens ne sont plus le plus grand lobby du monde. Il faut de l'argent pour être un lobby. Le journal US Politico est venu à Bruxelles en disant que cette ville est le Washington de l'Europe au vu du nombre de ses lobbies : 147 transnationales qui représentent 70% de l'économie. Les cinquante premières sont de grosses banques. L'historien britannique marxiste Eric Hobsbawm a dit qu'aujourd'hui la révolte est impossible. Il faudrait, pour qu'elle ait lieu, qu'elle se produise à l'échelle de la planète. Mais il y a l'obstacle des langues pour que surgisse une opinion publique mondiale. Déjà en Europe les opinions publiques ne communiquent pas entre elles. Ce qui se discute en Allemagne ne passe pas en France, en Italie, etc. Il faudrait tout traduire en anglais. Pour comprendre où nous en sommes, je me demande si nous ne devrions pas lier les savoirs relatifs à l'individu et ceux relatifs au groupe. Je vais essayer de le faire dans mon prochain livre, entre psychanalyse et anthropologie. On ne peut pas ne pas tenir compte du fait que des collectivités d'êtres humains ont un comportement qu'on ne peut comprendre en additionnant simplement les comportements individuels, comme le prétend la théorie de l'homo economicus. De même, il ne suffit pas d'en rester au plan de la sociologie. Il y a une faiblesse liée à notre nature, nous pensons que tout s'explique par la rivalité et la concurrence. Et nous ne voyons pas que notre comportement spontané est plutôt celui de l'attirance vers les autres, du désir de faire des choses ensemble, de la solidarité. Nous avons un sentiment de culpabilité attaché à notre comportement lié à la rivalité qui nous le rend perceptible, et aucun attaché à notre besoin d'aimer les autres, ce qui fait que nous le perdons de vue. Nous ne sommes pas un loup pour l'homme, c'est grâce à la solidarité que nous pouvons survivre dans les situations de concurrence extrême, comme dans les camps de concentration. Nous devons nous organiser dans l'avenir selon la philia d'Aristote, cette bonne volonté que nous mettons tous à faire marcher les choses. > le blog du Paul Jorion

Le 2 septembre 2010 à 10:46

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Ségolène à l'Elysée - 31

En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net,  voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.mercredi 4 juillet 2007 Anne Fulda, la pétillante journaliste politique du Figaro, devait interviewer le Premier ministre. Inexplicablement, elle se voit refoulée aux portes de Matignon sur intervention de la Présidente. Éric Zemmour est convoqué en urgence pour la remplacer.La droite se déchaîne contre ce « fait de la Princesse ».  jeudi 5 juillet 2007 « Meurtrie par les hommes, c’est avec lui qu’elle a pansé ses blessures. » Pour cette photo du chien Poupouille courant sur une plage de Marbella, la langue pendante, Paris-Match sera condamné à 7 500 € d’amende par le tribunal de Nanterre. vendredi 6 juillet 2007 La secrétaire d’État à l'éducation et tout ce qui tourne autour réussit à imposer dans les écoles, malgré la fronde menée par l’ensemble de la droite sous l’impulsion de Xavier Darcos, la projection du film roumain 4 mois, 3 semaines et 2 jours — récit d'un sordide avortement dans la Roumanie de Ceaucescu. La secrétaire trouve un soutien inattendu à droite chez Philippe de Villiers, pour qui « c’est bien que les enfants sachent ».dimanche 8 juillet 2007 Consultation nationale sur la délinquance : « Après les récentes émeutes à Rosny-sous-Bois, ne pensez-vous pas que la jeunesse des cités manque d’amour, mais surtout de repères ? » …La suite demain...

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