Fleur Ho
Publié le 23/01/2011

Ai-je besoin d'une formation ?


Sit-in devant la Bourse 3

Mon ami le jeune dieu endormi me rejoindra-t-il devant le Palais Brongniart quand il se réveillera et trouvera mon message en boule dans sa main, rêvais-je en avançant à pas vifs sur le couloir de bus ?
Le carillon m'a poussé sur le trottoir et la chenille de métal m'a frôlée dans un nuage de diesel. J'ai juste eu le temps de lire, sur le cul du bus articulé, une affiche qui me demandait si j'avais besoin d'une formation en management.
"Oui, peut-être, ai-je pensé, si je veux lancer des foules contre la Bourse, il va me falloir devenir aussi souple et cinglante qu'un fouet".

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J'aurais été douce même si mes parents ne m'avaient pas appelée Fleur. Mais je suis coriace aussi, et si quelque chose me révolte, je ne peux pas m'empêcher de me mêler de ce qui ne me regarde pas. Par exemple les chiffres. Je n'y connais rien, aux chiffres. Mais en ce moment ils prennent trop de place dans nos vies. Alors j'ai décidé de me battre contre la toute puissance des chiffres.
 

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Le 9 janvier 2013 à 08:51

La mélopée des pierres

Le monde de la finance et de l’économie ne tournant pas rond, celui-ci prend tout sons sens dans les débats du Rond-Point. C’est ainsi que dans son excellente chronique La bulle de l’euro (version 1.0), Pierre-Antoine Durand, chroniqueur économique de ces lieux, nous éclaire brillement sur l’éclatement de la bulle de l’euro et ses conséquences désastreuses pour la Grèce (ou à cause de la Grèce, suivant que l’on se positionne du côté des spartes ou du côté du théâtre de l’Athénée, non loin des Champs-Elysées où la guerre de Troie n’a paraît-il jamais eu lieu). En guise de souffle zéphyrien, je me permets d’ajouter que si l’éclatement de la bulle monétaire est peut être à l’origine de la crise, il n’en est pas de même pour la pierre, dernière valeur refuge des marchés. Preuve en est avec Athènes où beaucoup se bousculent encore pour y visiter ses ruines. Et là, toute la question se pose. Comment ce berceau antique de la civilisation à qui l’on doit  des personnages aussi illustres et essentiels que Socrate, Platon, Aristote, Pythagore, Sophocle, Aristophane, Nana Mouskouri, a-t-il pu finir à ce point endetté ? Rappelons que le mot « économie » vient du grec “oikos” (la maison) et “nomos” (l’ordre). Dans Ethique à Nicomaque, Aristote dénonce l’accumulation de la monnaie pour la monnaie, activité contre nature qui déshumanise ceux qui s’y livrent, condamnant par là même le goût du profit et l’accumulation des richesses. Puisque, selon Aristote, cette activité se veut contre nature, alors pourquoi ne pas spéculer à présent sur quelque chose de plus naturel, à commencer par les océans marins : plus riches, plus vastes, plus diversifiés et d’une profondeur bien plus abyssale que n’importe quelle dette souveraine. Dans un monde suffisamment absurde pour vous faire culpabiliser de prendre l’avion avec votre tube de dentifrice en cabine, rien n’est impossible. Ainsi, nous pourrions spéculer sur la prolifération des algues, l’ouverture des plages boursières dépendrait des marées et le thon n’aurait qu’à bien se tenir. Le cours des actions marines fluctuerait au gré des alizés et le change des devises en fonction de la brise. Selon l’indice de la houle, les agences de notation balnéaires agiteraient des drapeaux de couleur verte, jaune, voire rouge en cas de grosse vague et risque d’effondrement des rochers sur les places côtières. Enfin, les embruns monétaires seraient régulés par le Fonds Marin International lui même administré par des phoques à vingt mille lieues sous les mers. Ah, j’oubliais, pour en revenir à la Grèce, que les marchés se rassurent, la Grèce reste l’un des pays les plus riches, riche de son histoire et de son passé et qu’elle peut être fière, elle, de ne pas voir sa star Nana Mouskouri s’exiler comme d’autres en Russie puisqu’elle réside en Suisse.

Le 21 novembre 2012 à 17:24
Le 8 mai 2011 à 18:25

Jan Bucquoy

Les cracks méconnus du rire de résistance

Le turbulent conservateur du musée du slip (à présent itinérant) n’a jamais cessé de semer loufoquement le trouble en Belgique. On sait que chaque 21 mai, depuis 2005, brandissant un drapeau noir, le pendard prend réellement d’assaut le Palais royal de Bruxelles en enjambant acrobatiquement les barrages policiers dressés devant lui jusqu’à ce qu’il soit arraisonné, menotté et bouclé. Objectif du larron : convier les sans-logis à venir squatter les somptueux appartements inoccupés du roi Albert II et déclencher une insurrection ludique visant à métamorphoser les élections en une gigantesque loterie grâce à laquelle toutes les fonctions publiques, y compris les plus hautes, seraient désormais désignées par le hasard et pourraient dès lors être occupées quelque temps par votre poissonnier ou votre belle-sœur.Mais Jan Bucquoy ne s’en tient pas à sa tentative de coup d’état annuelle. Ses happenings burlesques transgressifs ne se comptent plus.•    Il a un jour convoqué le roi Baudouin par voie d’affiches à venir se faire décapiter sur la Grand Place de Bruxelles. Le souverain se faisant attendre au moment dit, le turlupin a coupé la tête de l’un de ses bustes avec une hache de bourreau vénitien avant d’être enseveli sous les gardiens de la paix.•    Il a brûlé en 1971, au grand dam de la presse culturelle, une gouache de Magritte valant 7 500 euros et en a collé les cendres sur une toile de façon à créer une nouvelle œuvre : « Les Cendres de Magritte ».•    Il a sorti en bédé une « Vie sexuelle de Tintin » qui lui a valu bien des désagréments. Les héritiers d’Hergé lui ont toutefois lâché la grappe dès qu’ils ont appris qu’il disposait de documents épicés sur l’antisémitisme de l’auteur de « Tintin au Congo ».•    Lors d’une de ses expos de collages sulfureux, au Cirque divers de Liège en l’occurrence, il a reçu la visite du parquet de la ville qui a saisi l’ensemble des œuvres montrées pour « outrage à la famille royale » et « insultes envers des chefs d’états étrangers ». Le lendemain, Bucquoy a exposé dans la même galerie des photocopies géantes de ses travaux confisqués. Nouvelle saisie du parquet. Une dizaine de mois plus tard, venant récupérer ses biens au palais de justice de Liège, le sacripant a redéployé les matériaux saisis devant l’austère bâtiment en offrant du champagne et des petits fours aux passants effarés.Les autres frasques « spitantes » du réalisateur-agitateur des 7 épisodes filmiques de « La Vie sexuelle des Belges » sont retracées gloupitamment dans « La Vie est belge » (éd. Michalon) et « Jan Bucquoy illustrated » (disponible aux Belles Lettres).

Le 26 septembre 2011 à 08:08

« Elle balance beaucoup apparemment Hélène »

Brice Hortefeux, écoute téléphonique (légale), 14 septembre 2011

Elle a le prénom d’une reine de Sparte, elle n’est que princesse serbe, mais elle cause autant d’ennuis en Sarkozie que jadis la maîtresse de Pâris aux Troyens. Le bonnet de Ménélas, cocu antique, est bien porté par Thierry Gaubert dont les magouilles financières ont été « balancées » à la justice par Hélène de Yougoslavie, son ex.On ne dira jamais combien le divorce est le talon d’Achille (c’est involontaire) du quinquennat. Tout commença par Cécilia Sarkozy qui plaqua son mari au moment où il tranformait l’essai présidentiel. Elle s’en alla porteuse de lourds secrets, dont elle ne dévoila que quelques bribes sur « la firme », surnom d’un groupe de potes un peu limites, très encombrants mais si utiles dans l’ascension du chef. Brice Hortefeux en était la première gâchette, ce qui lui valut l’Intérieur comme part de butin, et Thierry Gaubert un porte-flingue de second rang, mais porte-mallettes commode, selon Hélène, pour transférer dans les caisses de la campagne Balladur de 1995 des liasses de billets tombées du camion dans les marchés d’armement. L’affaire se corse (encore involontaire) avec un certain Ziad Takieddine, intermédiaire levantin dans ces contrats commerciaux à neuf chiffres. Il eut le mauvais goût de chipoter sur la pension alimentaire de la mère de ses enfants, Nicola (sic) Johnson, laquelle dévoila au juge son carnet d’adresses, assez fourni pour organiser une primaire de bon niveau à l’UMP. Cecilia, Hélène et Nicola : une sacrée guerre des Trois.

Le 19 juillet 2010 à 12:53

Sous Les Toits

Boulevard Magenta, 7e étage, 9m² mansardés jusqu’à la raie, pas de douche, robinet d’eau froide et chiottes sur le palier, 400 euros par mois. Si le soleil ne tape pas trop fort, jette un coup d’œil tout là-haut, dans l’arrondi de la toiture en taule, derrière chaque vasistas se planque un type en manque de tout. Toute la journée, il guette, sa petite radio à piles posée sur les genoux, il écoute les Grosses Têtes, les infos 15 fois par jour, il attend, il renifle, il tousse, il se marre, il dit merde, il roule sur son matelas, en écrase deux bonnes heures. Quant t’es pauvre, y’a pas grand-chose à branler, surtout à Paris. Marcher, s’asseoir sur un banc, lire deux, trois feuilles d’un journal, se rentrer, bouffer un cassoulet, descendre 3 litre d’un rouge dégueulasse, et basta. Tous les jours comme ça. Jusqu’à plus soif. Et rien en vue. Jamais. On était vendredi soir, mon voisin avait recouvert de merde les murs presque blancs des chiottes du palier, et la femme de ménage ne serait pas là avant mardi. J’ai cogné à sa porte. Il a ouvert en ticheurte calbute douteux. Il était raide. – Qu’est-ce tu me veux ? il a dit. – Pourquoi t’as fait ça ? j’ai demandé. – Pourquoi j’ai fait quoi ? il a dit. – Les chiottes, j’ai dit. – Si t’es pas content, c’est le même prix. Il m’a claqué la lourde à la gueule. Je suis retourné dans ma piaule en maudissant cet enfant de salaud. 30 ans qu’il vivait là, qu’il faisait la manche devant l’église de la gare de l’Est, ça lui donnait un certain pouvoir, quelques droits. J’ai ouvert une boutanche, me suis versé un verre, allumé une tige, et j’ai commencé à taper un poème à la machine à écrire histoire de passer le temps. Le temps d’être complètement raide. Le temps que tous les souvenirs bien vaseux me remontent à la surface, d’enclencher la radio. Et de chialer sur des musiques bien niaises.

Le 3 septembre 2011 à 08:53

Pas volée

Pas de sous-titre cette semaine, en raison de la situation

Cette semaine, on m'a demandé de faire une chronique de reprise, ce qui m'a surpris, puisque je pensais ce site axé culture plutôt que couture. La reprise est en effet une opération consistant à supprimer les trous des chaussettes, afin de pouvoir ensuite les porter en toute quiétude. Car il est inutile de rappeler que chaque année, dans le monde, des dizaines de milliers d'accidents de pieds sont dus à des chaussettes trouées. Il faut pour cela se munir de fil de couleur chaussette et d'un oeuf en bois (dont on ne peut pas se servir ensuite pour faire une omelette en bois, à cause des normes européennes de sécurité). Par extension, la reprise économique est une activité consistant à supprimer les trous de l'économie en période de crise, par exemple quand tout le monde raccommode ses chaussettes au lieu d'en acheter de nouvelles, entraînant irrémédiablement une terrible récession dans le domaine de la chaussetterie, qui peut ensuite entraîner dans son sillage des conséquences, dont certaines terribles. Il faut alors se munir d'un oeuf de poule aux oeufs d'or et de fil de soie pour raccommoder durablement la conjoncture. Un exercice long, douloureux (à cause des épingles) et économiquement irresponsable puisque, tous les politiciens avisés vous le diront, quand la situation économique commence de marquer des signes de faiblesse, mieux vaut en acheter une nouvelle que de tenter de réparer l'ancienne, sinon que deviendront les fabricants de situations économiques ?

Le 21 décembre 2010 à 12:57

Laissez Noël en paix (réactualisé)

Conseil Citoyen 6

Nous voilà en décembre et ton moral en berne Face au jeu malicieux de ceux qui nous gouvernent Te fait conjecturer que pour le réveillon Tes rejetons n’auront ni cadeau ni bonbon, Que seuls de pauvres trous rempliront leurs chaussettes, Que tu n’auras pour feu que quelques allumettes Et que le seul sapin restant à décorer Ce sera ton cercueil et ses quatre poignées.   Arrête-là, veux-tu  et redresse la tête Surtout pour ce qui est de préparer les fêtes. Ne sais-tu pas, l’ami, que la nuit de Noël, Avec tous ses présents et sa bonne nouvelle,C’est l’arnaque du siècle et le baise couillon Le plus élaboré pour prendre ton pognon ? Si tu crains de sombrer au cœur de la tourmente Ne va pas te mêler aux masses consommantes. Il y a des moyens pour remplir une hotte Qui ne coûtent pas plus qu’une boîte de crottes.   Surtout pour ce qui est des tout petits enfants, Je veux parler de ceux qui ont moins de trois ans. Dis-toi bien que ceux-là ne savent pas du tout Si Noël est en mai, en décembre ou en août. C’est donc quand tu le veux, si tu veux bien le faire Et il en va de même à leur anniversaire. Et si pour eux quelqu’un te donne des étrennes Tu les mets dans ta poche et puis tu les fais tiennes.   A partir de trois ans et disons jusqu’à sept Si tu ne donnes rien, ils te feront la tête. Alors n’hésite-pas, vas-y le cœur en liesse, Rends leurs allègrement le menu de leur pièce ; Tableaux de grains de riz, cendriers de Saint-Jacques Poupées de mie de pain ou colliers de pâtes.   Pour les plus grands, ma foi, tout est dans l’emballage Et dans la marque aussi. Ce qu’il faut pour leur âge, C’est un logo connu qu’ils pourront exhiber. Dans ce goût tout est bon et rien n’est prohibé. Passe chez Emmaüs et pique une étiquette Recouds là bien en vue sur une autre liquette Et ne t’affole pas à cacher l’origine Grande marque ou chiffon tout est cousu en Chine.

Le 30 mars 2011 à 08:00

Emmett Grogan, clochard céleste

Portrait 17

Emmett Grogan (1943 1978) mène de front, dans le Haight-Hasbury du San Francisco des années soixante, le groupe d’activistes The Diggers. Il mélange dans un vieux shaker psychédélique actions politiques et happenings artistiques. Leurs tracs poético-révolutionnaires envahissent la Californie. Ils organisent tous les jours des distributions de nourriture gratuite et de surplus militaires. Emmet Grogan a écrit des livres, notamment Ringolevio, dans lequel il raconte leur épopée. Défoncé, libre et paranoïaque… Il est difficile de retrouver beaucoup d’éléments biographiques certains. Réformé de l'armée sous amphétamines, surveillé par le FBI, puis déçu et critique à l’égard de la vague hippie bohème qu'il trouve bourgeoise et hypocrite, Emmett Grogan aura quand même eu droit au "Mr Tambourine man" de Dylan et à un poème de Richard Brautigan. L'association d'une insoumission féroce, d'une mégalomanie paranoïaque, d'un goût immodéré pour les extrêmes et d'un dangereux succès populaire, l'ont malmené jusqu’à l’overdose fatale, en 1978. Peter Coyote écrit à son propos : "Pour la plupart des gens, cela aurait suffi d'être une légende vivante, d'avoir Bob Dylan qui vous dédicace un album ; d'être une icône pour des milliers de gens, incluant les chefs de gangs portoricains, les présidents de sociétés de disques, les professionnels du vol, les riches restaurateurs, les stars du cinéma, les socialistes, les Black Panthers, les Hell's Angels et les Diggers eux-mêmes, mais Emmett poursuivait sa propre idée de la perfection et même si ce combat l'a tué, je ne peux m'empêcher d'admirer la moralité de sa quête et les exigences démesurément hautes qu'il s'était fixées. Emmett était un étendard mené à la bataille, un emblème derrière lequel des gens ont rallié leur imagination. Il a prouvé à travers son existence que chacun de nous était capable de jouer sa vie selon ses fantasmes les plus délirants. C'était son but et son héritage de compassion, et je ne le minimiserai pas ni ne me détacherai de son exemple, malgré ses failles et ses inconsistances."

Le 21 septembre 2011 à 09:19

Le gros lot

Qui n'a pas un jour mis des petites croix dans les cases en espérant en faire une grande sur sa vie. Même moi, un jour j’ai joué à la loterie. La vraie, la grosse. Celle pour les mecs, avec des poils et tout. L’Euromillion... J’ai regretté. Ça m’a foutu les jetons (pourtant des jetons pour un jeu d’argent, ça tombait bien). 162 millions d’euros… Pffiiou... Si on me donne des pièces d’1 euro par exemple, ça me fait une pile de 162km de haut. Vu que je n’ai aucune chance de la faire tenir debout, le mieux serait de les aligner, debout sur la tranche, face contre face. Et là, j’aurais un rouleau de 162km… de chez moi jusqu’à beaucoup plus loin, rien que des pièces de 1 euro. Plus d’une heure trente de bagnole, sur l’autoroute et s’il n’y a pas de travaux, pour toutes les voir… Même si on me donne des billets de 10 euros, j’aurai quand même une liasse d’environ 1km620 de haut ! 5 tours Eiffel. Un coup de vent, et tous mes billets de foutre le camp un peu partout. Certes, les billets on peut les ranger ailleurs. Dans les ruines d’une banque pour faire plaisir aux courtiers et autres assureurs qui se battraient pour me lécher le cul (sûr que là je serais moins regardant sur mon hygiène. Ben oui, tant qu’à faire…). Mais ils se serviraient au passage. Pas si grave, de toute façon c’est impossible de dépenser tout ça à moins de faire une guerre. Là oui, tu dépenses ça toutes les heures. Mais bon, c’est un peu chiant. Il faut parler américain, il y a du sable, il fait chaud, et tout et tout. Et si je gagne, je devrais expliquer aux médias pourquoi je n’ai pas changé de voiture, ni acheté une île au soleil, ni un jet privé, ni une équipe de foot, pourquoi je n’ai pas un yacht de 60m de long avec un équipage de 10 personnes pour décapsuler ma bière, pourquoi à la Saint-Valentin je n’ai pas offert une bague plus grosse, et pourquoi je n’habite pas dans un maison de 42 pièces avec vue sur l’amer… Mais moi, je ne veux pas tout ça. Devoir fuir pour éviter d’être harcelé. Me terrer avec ma famille pour éviter les enlèvements. Bouffer du caviar à la louche et boire du champagne, en me faisant chier comme un crabe royal mort sur une plage déserte. Fréquenter des stars complètement pleines, et coucher avec des mannequins vides. Créer une fondation humanitaire, et ne plus dormir la nuit parce que même avec 162 millions je n’arrive pas à faire assez... Non, moi je ne voulais rien changer. J’ai eu du bol. J’ai perdu.

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