Laure Albernhe
Publié le 09/02/2011

Annonce urgente


A l'attention des ministres de la République

Il reste encore quelques emplacements libres pour le mois d'août au camping "Les cigales" de Palavas-les-Flots. Prière de se manifester au plus vite, il n'y en aura pas pour tout le monde.
Laure Albernhe parle dans un micro, c’est son métier. Elle fait ça très tôt le matin et sur une radio qui s’appelle TSFJazz. Parce que le jazz, elle aime ça. Elle aime aussi beaucoup les mots, alors il lui arrive d’écrire, ce qu’elle a fait comme journaliste pour le quotidien économique La Tribune puis, bien des années plus tard, pour le Magazine Jazzman.
 

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Laure Albernhe

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Le 1 mars 2011 à 19:07

Ceci n'est pas un parapluie

A l'heure où un collectif de diplomates dénonce la politique étrangère de la France sous le pseudonyme de "Marly", les équipes présidentielles de l'Élysée ont sans nul doute été sujettes à d'abondantes sueurs froides. On imagine bien la crise de panique élyséenne, entre deux bains de sang libyens, pour tenter de retirer quelques photos compromettantes de Nicolas Sarkozy offrant des courbettes disgracieuses à son ami Kadhafi à qui il déroula le tapis rouge quelques semaines seulement après son élection. Cachez donc ces amis que l'on ne saurait voir; et civilisez-moi donc ce web! Dans le même temps, une image subliminale aussi brève qu'une phrase de DSK inonde les télés du monde entier, nous forçant à nous gratter la tête : le parapluie déployé du colonel criminel nous interpelle, sans doute destiné à nous livrer, à nous les "chiens", un message en bonne et due forme. Officiellement, l'objectif était de prouver qu'il n'avait pas pris la fuite vers le Vénézuela. Rien sur cette image (qui s’apparente à une hallucination collective) ne permet de définir le lieu où elle a été tournée. Mais de quelle symbolique le parapluie est-il le nom? Si l'ombrelle est un symbole solaire, le parapluie serait associé à l'ombre, au repli sur soi, et symboliserait le besoin de protection, la crainte de la réalité, le manque de dignité et d'indépendance. On ne sait pas, en revanche, s'il s'agit du parapluie qu'on déploie ou de celui que l'on tient fermé comme un bâton de pèlerin. Toujours est-il qu'il pleut du sang en Libye et que tout n'est peut-être qu'une question de (trop longs) jours avant que celui qui prétend vouloir mourir en "martyr" ne finisse par rejoindre le clan des despotes renversés.

Le 4 mai 2011 à 10:30

Mille colombes au Fouquet's

Entretien avec Christophe Alévêque

Franco Bolli : Alors les mille colombes, qu’est-ce que c’est ? Christophe Alévêque : C'est un mouvement de résistance ludique né le 6 mai 2007 à 23h15 suite à l’apparition de Mireille Mathieu sur la place de la Concorde. Nous étions devons nos écrans de télévision et là on s’est retrouvé avec Mireille Matthieu, Enrico Macias, Gilbert Montagné et Jeane Manson. On a cru qu’on était en mai 60 mais non, on était en 2007. Et quand l’icône des Japonais a décidé de chanter « mille colombes » là  je me suis dit « ça commence très très mal, c’est le début d’une longue série. » Et effectivement, ça a été le cas : la première grosse connerie d’une longue série. Ensuite, il y a eu la soirée au Fouquet’s, alors on a décidé de grouper les deux et de faire une sorte de madeleine de Proust mal digérée : le Fouquet’s  + Mireille Mathieu = mille colombes. Tous les ans, on se réunit pour fêter l’anniversaire du petit devant le Fouquet’s. Et  cette année, c’est les 4 ans. FB : Cette édition pourrait être la dernière ? CA : Normalement, c’est le dernier anniversaire du Petit devant le Fouquet’s, étant donné que le 6 mai 2012 sera le deuxième tour des présidentielles mais on n’est à l’abri de rien. Cette année, il y aura les classiques : on va chanter faux tous ensemble, il y aura une fanfare, un gâteau d’anniversaire, une distribution de billets de 500 euros pour relancer le pouvoir d’achat et puis quelques surprises. Il est possible que je fasse une tentative d’immolation. FB : Comment se sont déroulées les premières éditions ? CA : Ce qui est important, c’est qu’on ne fait pas ce rassemblement pour se compter : c’est un geste, une réaction. La première année, on était 50 devant le Fouquet’s et on a ri autant sinon plus que les autres années. L’idée, c’est de faire un pied de nez devant cet endroit qui est une sorte de succursale de l’Elysée. On n’a jamais été emmerdé par les forces de l’ordre. Les responsables du Fouquet’s ne peuvent rien dire : le trottoir ne leur appartient pas et ce n’est pas ça qui va leur faire perdre leur clientèle de Japonais. La première année, c’est limite si le type des RG n’est pas venu chanter les mille colombes avec nous. Ce n’était pas l’heure et l’endroit pour lui mais ce n’est pas le cœur qui lui manquait. La première année il y avait 2 ou 3 cars de CRS mais ils ont compris que c’est un mouvement de résistance ludique et qu’on n’est pas là pour foutre la merde. FB : Quel est le message que vous souhaitez faire passer ? CA : Le message politique qu’il y a derrière tout ça, c’est de résister en se moquant d’eux et puis le fait de le répéter, ça permet de ne jamais l’oublier. Ils ont essayé d’effacer ce moment du concert de la Place de la Concorde  qui était pathétique à mourir. Le Fouquet’s qui était le premier geste d’une grande série de maladresses du Président de la République, ils ont essayé de le gommer plusieurs fois. Nous, on est là pour le réécrire à chaque fois qu’ils veulent l’effacer. FB : Avec ce genre d’actions, ne courez-vous pas le risque de vous fermer des portes au niveau des médias ? CA : Je fais ce que je considère comme mon métier de pitre social jusqu’au bout. Certainement, ça me ferme des portes mais tant pis. Je trouve que l’époque est apathique, consensuelle, lisse. Tout le monde est dans la peur et dans l’angoisse et c’est ce que j’essaie de dénoncer donc  si je ne suis pas le premier à le faire, il y a un truc qui merde. FB : Si Nicolas Sarkozy est réélu, pourriez vous accepter un Ministère d’ouverture ? CA : Il y a un peut-être un Ministère que je pourrais accepter, c’est celui de la suppression de l’élection présidentielle. FB : Quelle alternative proposez-vous? CA : On peut penser à une forme de constituante. On vit dans une sorte de monarchie républicaine et un seul homme porte beaucoup trop de pouvoirs et de puissance dans ce pays donc si on tombe sur le mauvais comme c’était le cas il y a 4 ans, ça peut finir en catastrophe. Il faudrait un peu plus de pouvoir à l’Assemblée nationale et répartir un peu plus la démocratie entre tout le monde. FB : il ne s’agit pas pour vous d’un rejet de la politique en tant que telle ? CA : Pas du tout. Je n’ai jamais dit « les hommes politiques sont tous pourris ». Disons qu’il y a une certaine odeur qui se dégage.  S’ils arrêtaient de faire des conneries, on arrêterait de les répéter. Je crois beaucoup en la politique, je pense que c’est quelque chose de sérieux mais qui est dévoyé depuis quelques années. La Présidentielle c’est devenu un show médiatique. Pour la dernière élection, le débat d’idées était inexistant. C’est des batailles  d’images, de slogans, de paquets cadeaux ; ce qu’il y a à l’intérieur, tout le monde s’en fout un peu. Mais il y quand même clairement une différence entre la droite et la gauche. Le problème après, c’est dans l’application. FB : Et si des partis de gauche vous proposaient de participer à des meetings de soutien ? CA : Je n’irai jamais à un meeting de soutien. Je ne suis pas militant, pas encarté, je suis un homme libre. C’est pour ça que le 6 mai, il va y avoir une surprise. Il est possible qu’à un moment donné, après avoir mûri une réflexion jusqu’à la pourrir, Super Rebelle décide de faire son parcours de son côté et de se présenter à l’élection présidentielle. Pour le moment, j’essaie d’être totalement investi et de consulter tout le monde :  les oracles, ma mère, mes voisins et tous les membres de mon parti politique. Sur le site des mille colombes (http://lesmillecolombes.com/), ça va continuer après le 6 mai. Tout dépend de si je vais au bout ou pas mais pendant un an, il y aura encore plein de choses à faire. FB : Un message pour les lecteurs de ventscontraires.net ? CA : Je compte sur les lecteurs de ventscontraires.net pour la suite, d’autant plus qu’il y aura un spectacle au Rond-Point sur les présidentielles du 10 avril jusqu’au 6 mai. Je participerai beaucoup à ventscontraires.net et je demanderai aussi beaucoup de participation de la part des internautes.

Le 22 septembre 2011 à 17:33
Le 29 septembre 2011 à 10:14
Le 13 décembre 2012 à 08:26

France-Allemagne : leçon de politesse comparée

Vivant à Berlin, j'ai tendance comme, je pense, de nombreux français expatriés à trouver les Allemands abrupts et parfois très désagréables, voire malpolis. Ma théorie, car ce n'est rien de plus, c'est qu'il y a un profond malentendu entre ce qu'est la politesse pour un Français et pour un Allemand. Pour nous, Français, la politesse consiste à mettre les formes, à sourire, à être aimable, à dire bonjour, à rendre le bonjour, à le re-rendre et encore et encore, à dire au revoir pendant des heures, à se présenter en faisant des ronds de jambes, à tenir la porte, bref, à rendre agréable le quotidien par pleins de petites attentions qui, si elles ne sont pas là, c'est pas grave c’est normal, mais, si elles sont là, la politesse à la française exige qu'elles soient rendues ou au moins "actées" (l'autre en prend connaissance et vous en rend grâce au minimum d'un signe de tête, d'un sourire, d'un merci). Si ce n'est pas le cas, vous êtes un malotru, une connasse, un fils de pute, et on peut à bon droit vous faire la gueule et une crasse, parce que vous n'êtes « vraiment pas poli ». En Allemagne, la politesse – et je crois vraiment que c'est à ça que ça correspond – c'est de respecter l'autre en respectant les horaires et les règles. Bref, rendre le quotidien agréable, dans le sens où tout est à sa place en son temps.  Si vous le faites, vous êtes poli, sinon êtes un malotru, une connasse, un fils de pute, et on peut à bon droit vous faire la gueule et une crasse, parce que vous n'êtes « vraiment pas poli ». Quand un Allemand ignore votre bonjour, votre sourire, votre rond de jambe,c'est  parce que tout simplement ça ne veut rien dire pour lui. C'est comme si une négresse à plateau venait, en signe de politesse, vous agiter l'étui pénien de son mari sous le nez ; je me mélange au niveau anthropologique, pardon, mais c'est pour la blague, en même temps, ah ah ah, on a ri, c’est si bon de rire, reprenons… Pour elle, c'est peut-être le comble de la politesse, mais vous, vous ne saurez pas forcément comment réagir (pour info, il convient alors de vomir en chantant joyeusement l'hymne national pygmée). Eh bien votre voisin allemand, c'est pareil. Quand vous l'attendez et que vous lui tenez la porte, pour lui, c'est bizarre, parce vous n'avez pas à faire ça : il n'est pas dans les temps pour passer la porte, elle doit se fermer, voilà. Si vous l'attendez, vous cassez le rythme normal et lui peut à bon droit penser que vous attendez quelqu'un derrière lui ou que vous avez une crampe au bras, la main collée à la porte, ou que sais-je... En revanche, si vous avez décidé de marcher sur la piste cyclable, si vous ne dites pas bonjour à tout le monde alors que vous êtes le dernier arrivé (bonjour qu'on n'est d’ailleurs pas obligé de vous rendre, car vous êtes le dernier arrivé, même si vous à l’heure, vous êtes en retard...) alors vous êtes un butor et on peut à bon droit être bien désagréable avec vous, parce que vous dites fuck à la société, avec désinvolture. Ainsi, mon joli scooter m’a, l’autre jour, valu un billet rageur d'un voisin car mon poney mécanique était parqué, un soir de neige, sous le porche qui n'est – pour reprendre les termes du billet doux (même si bon… doux écrit en allemand, ça fait un peu billet doux dur) – "ni un lieu de stationnement, ni un lieu de passage" (sic pour le lieu de passage, parce qu’un porche, si c’est pas fait pour passer en dessous, je vois pas bien à quoi ça sert, enfin bon…). Bref, je me demandais comment faire un gros bras d’honneur à ce voisin vengeur et anonyme, tant vous savez que c’est quand même plus facile de rendre la justice quand on est caché derrière un masque et qu’on n’a pas de compte à rendre. En même temps, un Allemand, lui, n’hésitera pas à venir vous faire la morale en direct, il assume bien… C’est plutôt un truc d’Américain ou de Mexicain, de rendre la justice sous pseudo (Zorro, ce gros pédoque, les super-héros, ces baltringues). Mais là, le type n’avait pas signé, je ne pouvais pas lui envoyer un chien de ma chienne, pas moyen de savoir comment lui casser les pieds de façon impolie, voire carrément insultante, c’est mieux. J’ai finalement trouvé : il me suffira tout simplement de passer sous le porche comme de rien. Cela sera bien suffisant pour dire au gars "leck mich am Arsch" (littéralement : « lèche-moi au cul », expression toute berlinoise qui correspond à notre "je t'emmerde, va te faire foutre, pauvre cul"). Bien sûr, je prends le risque de me faire dégonfler les pneus dans la nuit, mais la cordialité des relations franco-allemande est à ce prix.   Mit freundlichen grüssen, vôtre.  

Le 11 août 2010 à 09:45

« Français ou voyou, il faut choisir"

Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, Europe 1, lundi 9 août 2010

Normal, c’est la guerre, faut pas se tromper de camp. En cet été 2010, le pays est devenu belligérant  avec déclaration de «  guerre nationale »  par le général Sarkozy, inspection des troupes dans les quartiers des Beaudottes à Sevran et de la Villeneuve à Grenoble par le colonel Hortefeux, charges au clairon des lieutenants Estrosi, Lefebvre ou Marleix. Il faut avoir les oreilles bouchées à la crème bronzante, pour ignorer que la guerre est non pas à nos portes, mais dans nos murs. Les forces hostiles sont assez habiles pour ne pas se présenter en lignes repérables aux frontières, mais agir de l’intérieur en ordre dispersé : braquages,  snipers, caillassages, déprédations et même quelques campements  séditieux. L’adversaire peine ainsi à être cerné car les « voyous »  ne sont pas une nationalité, une ethnie, une classe, une communauté et encore moins une grande cause. Dès lors, avec qui des négociations d’armistice ou de paix pourraient-elles  être engagées ?  Qu’on se rassure,  il n’est pas envisagé par l’état-major sarkozyste d’autre victoire qu’éradicatrice. Christian Estrosi qui a commis une biographie de Napoléon III avec un « nègre » (en situation régulière), l’écrivain Raoul Mille, a-t-il songé pourtant que le sort de la guerre pourrait basculer et que l’ancien maire de Neuilly finisse à Sedan ? Ou même que l’heure de la retraite sonne après le 7 septembre, quand la cinquième colonne syndicale défilera dans les rues ?

Le 8 juillet 2010 à 18:16

« J'observe aujourd'hui qu'il y a une espèce de collusion médiatico-politico-trotskyste d'extrême qui essaie de jeter l'honneur d'Eric Woerth »

Nadine Morano, cour de Matignon, 7 juillet 2010

Du « Morano » ça doit être restitué in extenso pour en apprécier toutes les hardiesses syntaxiques, audaces conceptuelles, et autres ellipses historiques.  Elle est culte dans l’inculte, la pétaradante secrétaire d’Etat à la famille qui répondit un jour sur RTL où on lui opposait une citation de Georges Clemenceau : « Georges Clemenceau a le droit de dire ce qu’il veut ».  Elle a dû faire des impasses pour décrocher son DESS d’information, communication et organisation des entreprises. Quant aux travaux pratiques ultérieurs, ils souffrent d’approximations dans la « communication de crise » dictée de l’Elysée : taper à bras raccourcis sur Mediapart et son patron Edwy Plenel, connu pour ses sympathies trotskystes de jeunesse, qui ont monté une machination à caractère fasciste visant à abattre Eric Woerth comme la presse d’extrême droite s’attaqua jadis à Roger Salengro, et comme l’honneur de Pierre Bérégovoy fut naguère « jeté aux chiens » selon l'expression de François Mitterrand.  Nadine Morano a lu trop vite ses fiches et les a récitées en langage yaourt, oubliant de caser le qualificatif « fasciste ».  Elle s’est du coup privée de la compréhension des staliniens les plus chenus, lesquels dans les années 50 avaient anticipé, en traquant eux aussi "le complot hitléro-trotskyste."

Le 8 mars 2015 à 09:47

L'autre

Enfin, je vais dévoiler l’identité de L’autre, L’autre c’est Moi Oui, j’ai toujours été l’autre de quelqu’un, née au Liban d’un père syrien et d’une mère libanaise. La Syrie ne nous donnait pas de papiers, mon père étant un opposant fervent au régime des Assad. Les Libanais aussi ne nous donnaient pas de papiers car une mère Libanaise ne transmet pas la nationalité à ses enfants. J’étais donc sans papiers. Quand mes amis découvraient que je n’avais pas la nationalité libanaise et qu'en plus j’étais syrienne, ils me disaient  "ça ne se voit pas". Je n’ai jamais compris comment on peut voir la nationalité  d’une personne sur sa gueule. J’étais donc la Syrienne au Liban, avec tout ce que ce mot porte de préjugés. Des années plus tard, quand j’ai pu aller en Syrie vivre et travailler, on me traitait de libanaise ; j’étais donc la Libanaise en Syrie avec tout ce que le mot porte de préjugés. Donc à chaque fois qu’au Liban on attaquait les Syriens je les défendais, et vice versa. Je me sentais libanaise en Syrie et syrienne au Liban.   J’étais toujours l’autre. Peut-être que je me plaisais dans ce rôle, que je me sentais plus libre. J’avais le choix. Très tôt j’ai commencé à jouer dans mes deux pays et même au-delà de leurs frontières. Avec les années et à cause de mon travail et de ma façon d’être, j’ai payé très cher le prix de ma liberté de vivre et de m’exprimer. J’ai alors pris la décision de partir, de quitter mes pays pour chercher un autre pays où je pourrais m’exprimer et vivre librement sans laisser ma peau, un pays choisi où, peut être, je ne serais plus L’AUTRE. Mais, moi-même. Arrivée en France, mon pays choisi, je suis devenue L’Arabe. Décidément je suis vouée à être l’autre. Je porte toujours en moi les séquelles d’un vécu pas très lointain. Je porte surtout la peur, ce sentiment  insupportable qui peut me rendre faible ou vaincue si je lui cède. J’ai choisi de créer mon « autre » sur scène, NOUN, celle qui peut parler à ma place, et qui me permet d’avoir la paix en disant sur scène ce que la société ne me permet pas de dire dans la vie. Quand on me demande pourquoi j’ai choisi la France, ma réponse fuse, plus rapide que la question : la liberté ; un pays où, jouer, écrire, lire, créer ou dessiner ne saura pas sanctionné par la mort, un pays où je peux m’exprimer librement sans en payer le prix, bien que la réalité m’a montré le contraire depuis peu de temps. J’ai découvert, aussi, qu’il y a des hiérarchisations dans l’acceptation de l’autre, et que tous les « AUTRES » ne  sont pas traités à égalité, que mon « Autre » aujourd’hui n’a plus vraiment le droit de parler . Si mon Autre n’a plus aujourd’hui le droit d’exister, alors moi je vais tout simplement disparaître…  

Le 13 novembre 2012 à 08:00

Rapport Gallois : le monde littéraire divisé

“Bavard”, “Une intrigue mal nouée” ou “Un suspense haletant” et “La naissance d’une franchise” ? Le monde de la littérature est fortement divisé après la publication du “Rapport Gallois”. Si certains éditeurs et magazines jugent sévèrement le style de Louis Gallois, d’autres estiment qu’il représente un auteur à suivre. Compte rendu.   Contre Attendu avec impatience, le « Rapport Gallois » est jugé très sévèrement par le milieu littéraire. Pour Gallimard ce rapport « est long et inintéressant . Louis Gallois n’avait clairement pas les épaules pour se lancer dans une telle aventure, son style ne résiste pas à la litanie des chiffres, il n’y apporte rien ». Même son de cloche chez Flammarion. « Il y avait un potentiel, mais Gallois échoue totalement. Le lecteur n’est jamais transporté, on ne ressent rien pour les personnages ». Pour Albin Michel « La littérature n’a pas besoin de Louis Gallois. On a rarement vu une intrigue aussi mal nouée, M. Gallois ne sait hélas clairement pas exploiter son histoire » .  Pour beaucoup,  la non-sélection du rapport dans les prix littéraires de ce mois de novembre est une douche froide de plus pour le gouvernement.   Pour Le jugement est plutôt nuancé pour le Magazine Littéraire qui voit en Louis Gallois un successeur possible à Michel Houellebecq. « La litanie des chiffres et des tableaux encercle le lecteur, c’est froid, c’est clinique, on retrouve tout à fait le style de Michel Houellebecq, M. Gallois a su parfaitement se fondre dans le moule » . Pour Livre Hebdo, « Il faut s’attendre à une suite ou une série. Louis Gallois pose les jalons d’un nouveau genre qui fera des émules. Le twist final sur la situation économique en Allemagne laissera les lecteurs sur leur faim » . Un avis que partage Le Monde. « Il y a du James Ellroy chez Gallois quand il nous décrit le fonctionnement des primes à l’investissement » . Pour le Figaro « Le rapport Gallois est un thriller économique à l’ancienne » . Les lecteurs suivront-ils ? Dans l’immédiat, Amazon a annoncé que “le Rapport Gallois” venait d’entrer dans le top 10 des meilleures ventes sur son site.   Le Gorafi  

Le 26 février 2012 à 08:08
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