Pierre Goetschel
Publié le 13/04/2010

Rond-point


Un extrait de mon dernier film

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  Promenade monomaniaque d'un mystérieux personnage dans l'univers des rond-points, cette France des rocades, des noeuds autoroutiers, des banlieues périphériques, des ZAC, des ZI, des ZUP... Son voyage, de la Bretagne au Sud de la France, au pays des logiques de rationalisation, en compagnie d'un représentant en fleurissement urbain, d'un lama tibétain, d'urbanistes, de maires, d'un joueur de vielle, d'un derviche tourneur, d'un sculpteur, d'un antrophologue..., révèle l'absurdité de notre monde aménagé. Le film nous invite à une circulation poétique, critique et humoristique de l'urbanisme, de la société de consommation et de l'automobile, bref, de la vie moderne. Comme dans une centrifugeuse, les rond-points nous renvoient chaque fois à une autre destination, vers un ailleurs qui ne cesse de se dérober.

http://oeilsauvage.com/spip/034-rond-point.html

Né il y a quelques années mais pas trop quand même quelque part, Pierre Goetschel s’est d’abord laissé embobiné comme assistant sur des longs-métrages de fiction pour le cinéma, avant de divaguer dans de nombreuses séries documentaires radiophoniques comme auteur et producteur pour « les Nuits Magnétiques » ou « Surpris par la Nuit » sur les ondes de France Culture. Déambulateur depuis une quinzaine d’années dans les espaces post-soviétiques où il a écrit et réalisé plusieurs sujets notamment pour la radio (Les silences de l’empire, Il était trois fois la révolution…), il s’aventure aussi sur des terrains plus personnels en collectionneur d’obsessions (Cherchez l’intrus, Voyage au sein des seins). Avec « Rond-Point », Pierre Goetschel continue désormais avec une caméra l’exploration de territoires improbables.

 

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Le 4 septembre 2013 à 10:03

La Suisse expliquée aux Français #3

Le Gruyère

Imagine un peu : tu es victime d'un cambriolage. Le cambrioleur te prend deux trucs, un cendrier en rotin Louis XIV, pas génial mais d'assez bonne facture, et un oblitérateur à pommes de terre pour le moins dérangeant visuellement, tu l'avais reçu à Noël et tu n'as jamais osé le jeter. Bon. Déjà, c'est une situation assez pénible à vivre. Mais en plus, tu réalises que le voleur est un très riche marchand d'art des environs. Et qu'en plus, il vend des copies encore plus laides de l'oblitérateur à pommes de terre sous le nom de cendrier en rotin Louis XIV.   Terrible, non ?   Maintenant, imagine qu'un pays où le fromage coule à flots, où vaches et brebis rivalisent d'audace et d'imagination pour produire mille divins nectars, où les produits laitiers sont nos amis pour la vie, décide de produire du Gruyère français et de l'Emmental français, un genre de chewing-gum lacté dont on se sert principalement pour la maçonnerie mais parfois aussi, hélas, pour des gratins, voire des sandwiches dont la simple consommation peut rendre aveugle et sourd. Ridicule, non ?Il ne peut y avoir de Gruyère français vu que le Gruyère vient d'une région intitulée Gruyère et qui tire son nom de la ville de Gruyères, c'est quand même pas compliqué, est-ce que je te vend du Beaujolais moldave et de la saucisse de Toulouse de Francfort ? Non. Donc bon. De la même manière, l'Emmental tire son nom de la riante vallée de l'Emme, dont il aurait bien fait de ne jamais sortir, si tu veux mon avis. Est-ce que le Paris-Dakar a lieu en Amérique du Sud ? Donc bon.   Mais surtout, surtout, le Gruyère n'a pas de trous. On peut en faire, bien sûr, avec une perceuse, si on s'ennuie au bureau, pourquoi pas, nous sommes en démocratie, hélas, mais il n'a pas de trous. Jamais. Nulle part. Contrairement à l'Emmental dont, c'est amusant, les trous sont la partie qui a le plus de goût.   Ainsi, dans l'expression : "ça alors, la défense de St-Etienne est un véritable Gruyère, ce soir, ou bien ?", il ne faut pas comprendre qu'elle a des trous. Mais qu'elle est un peu jeune et manque donc de goût. Ou bien qu'elle entre dans la composition de la fondue moitié-moitié. Ou bien qu'elle a un peu l'accent fribourgeois. Je ne sais pas. Moi, tu sais, le sport, depuis que Federer est redevenu mortel, je n'y comprends rien. Mais ça ne veut pas dire qu'il y a des trous. Jamais.

Le 8 avril 2011 à 09:14

Vacances en France

Mauvaises rencontres

« Pourtant, qui le croirait ? Un voyage au Morvan offre quelque danger. Des bandes parcourent les routes, composées d'individus d'aspect débonnaire, mais animés au fond de très mauvaises intentions, et qui ne craignent pas d'arrêter le voyageur isolé aussi bien que ceux qui circulent en nombre. Nous n'avons pas ouï dire qu'elles aient dévalisé personne ou pillé les diligences ; mais leur aspect farouche et provocant pourrait déterminer chez le voyageur novice quelque terreur. » Il s'agit de compagnies d'oies, dont le Morvan semble avoir le privilège ; oies puissantes, bien membrées, ayant fort mauvais caractère et portant haut la tête. Ces animaux féroces parcourent en liberté bois, prés et sentiers, et se figurent évidemment que les routes sont faites pour leur circulation exclusive. Dès qu'un bipède non pourvu de plumes et portant nez au lieu de bec se permet d'y mettre le pied, ils s'avancent en bataillon serré, ouvrant à outrance leurs larges becs et crachant à la face de l'intrus tout le catéchisme poissard de leur race. Il y en a toujours une qui est le chef de la bande et marche bravement à l'ennemi, devant toutes les autres, dégoisant un répertoire d'injures et de menaces du plus haut comique. » […] » Du reste, il ne faudrait pas entreprendre une lutte corps à corps avec ces bêtes guerrières. D'un coup de bec elles coupent fort proprement un doigt. Je comprends maintenant pourquoi l'on dit que certains jugements ont "force de l'oie". »(Jean Bertot, Août 1893 : la France en bicyclette : étapes d'un touriste de Paris à Grenoble et Marseille)

Le 15 juillet 2010 à 13:07

Mais qu'est-ce que je m'en fous !

Contraintes, obligations, pressions, principe de précaution, je m'en contrefous. Je n'ai pas d'avis sur la burqa, ni sur les "affaires". Je ne me suis pas fait vacciner, je n’ai pas prévenu qu'un bagage était abandonné, ni donné pour Haïti, je n'ai pas de préservatif sur moi, je n'ai pas suivi le débat du président, je n’appuie jamais sur la touche étoile, je ne travaille pas plus, ni le dimanche, je ne fais pas de mammographie, pas de coloscopie, je n'ai pas tenu la rampe ni mon chien en laisse, je n'ai pas ramassé sa crotte, je n'ai pas acheté une nouvelle voiture avec la prime à la casse, je n'ai pas prouvé que mes parents étaient français, je n'ai pas vu Avatar, je ne vais jamais sur Internet, je ne lis pas les blogs, je ne me fais pas botoxer, je n'ai pas de cashemere, je ne dis pas "en surpoids" pour "gros" ni "de couleur" pour "noir", je ne boycotte pas le thon rouge, je n'ai pas vu Dr House ni 24h chrono, la mort de Michael Jackson m'indiffère, je n'ai pas consommé utile, ni inutile, ni bio, je n'ai pas acheté ni offert de sex-toy, je me tape de l'ipad, je n’ai aucun projet de vie, je bois même si je conduis, je n'attache pas ma ceinture, je fume partout où je veux, je fais du 200 sur l'autoroute, je me fous de la fonte des glaces et de la pollution... A vrai dire, j'emmerde le futur ! On est en 65, j'ai eu mon bac, mon permis, mon premier amant et je ne sais pas ce que veut dire filière en langage étudiant. Alors l'avenir !!!

Le 15 mai 2012 à 09:45

Le triangle d'or

Yves-Noël Genod : exercice d'admiration numéro 1

> épisode suivant   Paris paraît petit depuis la salle de répétiton. Bientôt, dans quelques jours, le 31 mai si je ne m'abuse, ça commence. C'est au Rond-Point et Yves-Noël Genod va s'occuper de vous, personnellement. En bon génie du titre qu'il est, Yves-Noël a appelé son prochain spectacle Je m'occupe de vous personnellement. 22 réprésentations, ce qui est beaucoup pour YvNo, 22 comme "22, v'là les flics" - au fait, personne ne sait vraiment d'où vient ce 22, c'est peut-être une déformation du juron "vain dieu" ou bien ça vient de l'argot "vingt-deux" qui signifiait "couteau" au 19ème siècle - Bref, tout ça pour dire qu'hier soir, j'ai pu assister à une répet. Yvno préfère dire audition ou filage ou recherche d'apparition ou mieux, rien. Silence total dans la salle, deux / trois personnes dont Alexandre Styker qui mange un sandwich. YN est d'un calme insensé, un calme que je ne lui connais pas dans la « vraie vie », impressionnant. Je suis dans mes petits souliers. Je lui demande à quelle heure ça se termine (car j'ai un rendez-vous après), il me répond : "ça ne se termine pas". Sur le plateau gris, tee-shirt gris et boxer noir, le petit M. Pas de danse sans musique, lumière du jour. M. traverse le plateau en déchirant une feuille de papier alu, YN dit « magnifique », dans ma tête, je pense « ouais, bof ». M. s'approche de la fenêtre - nous sommes au premier étage, il y a trois fenêtres qui donnent sur la rue. Depuis le dehors, Dimitri chante un air d'opéra russe. La voix entre dans la salle, par la fenêtre. YN me demande si ce n'est pas un peu faux, je réponds que oui, que c'est faux, mais que c'est pas mal, ce faux-là. Et là, catastrophe, M. se met à jouer un truc un peu comique genre Charlie Chaplin, un truc vraiment destiné au 4ème mur. YN éclate de rire et va sur le plateau. Très doux, souriant, il dit à M. : « Mais qu'est-ce qui se passe ? Encore une rechute ? C'était quoi ce petit moment « Au théâtre ce soir » ? Il n'y a pas de public, on n’a rien à jouer ici (quand YN dit « jouer », j'entends « démontrer »). » C'est simple, c'est dit avec beaucoup de tendresse, YN connaît M. depuis qu'il a 7 ans. M. recommence. Il fait des choses avec les murs. Il est un peu perdu. Et Yvno lance une chose improbable : joue "triangle d'or", ici, le quartier, c'est le triangle d'or : l'Elysée, les Champs, l'avenue Montaigne, le fric et le pouvoir, c'est ici, joue avec ça". Pauvre petit M., je me demande ce qu'il va faire avec une telle indication. M. s'exécute. Et ça vient, ça devient sublime. YN accompagne M. d'une voix faible : « Oui, somptueux, oui, très beau, ça marche, ça, oui. » Et M. le fait, il y va, dedans, le fil d'or se déroule. Quelle veine ! M. est solaire, ça coule de source, il est triangle d'or, contre, tout contre. Tour à tour isocèle, équilatéral et scalène. C'est dans ces moments-là que je me dis qu'Yvno est un magicien, cette façon de trouver les mots justes, au bon moment, c'est fou. M. va du déséquilibre à l'agilité la plus grande. Je pars sur la pointe des pieds, toujours mon rendez-vous... Dans le métro je me dis qu'YvNo n'a pas son pareil pour célébrer la jeunesse. Et je pense à Catherine Deneuve dans Indochine : « C'est peut-être ça, la jeunesse, croire que les choses sont inséparables : les montagnes et les plaines, les humains et les dieux... Olivier Steiner

Le 13 février 2011 à 08:43

"La France c'est un immense paquebot dans un monde qui est devenu un village"

Nicolas Sarkozy, «Paroles de Français », TF1, jeudi 10 février 2010

Le jour où les paquebots traverseront les villages, les hélicos se poseront sur le toit de l’Eglise. Le préposé aux « éléments de langage » avait dû fumer la moquette de l’Elysée, avant l’émission du Président. Ou bien saturé son i-pod de Michel Sardou pleurant le destin du « France », devenu trop grand dans un monde trop petit. Sauf que c’est l’inverse aujourd’hui. La France fait figure de coquille de noix sur l’océan de la mondialisation. En fait, le message subliminal était peut-être  que si le paquebot tricolore flotte encore c’est grâce à son « immense » capitaine, dont chacun devrait savoir qu’il va bientôt accueillir les nains de jardin du G20. L’arrière-pensée électorale était en tout cas audible aux oreilles les moins exercées. Elu en 2007 sur le thème vous allez voir ce que vous allez voir, persistant jusqu’à l’année dernière dans le registre ça va marcher puisque je vous le dis, le président à la barre et qui entend bien le rester, avertit que ça prendra plus de temps que prévu. Bref, qu’un second quinquennat ne sera pas de trop pour arriver à bon port. Car il est connu que la force d’inertie des grands bâtiments qui vont sur l’eau rend les changements de cap assez longs à opérer. Pour un changement d’équipage, il faudra quand même attendre la prochaine escale. Elle est programmée en 2012. Prévoir des gilets de sauvetage, si jamais la relève n’était pas au rendez-vous.

Le 11 novembre 2011 à 08:02
Le 11 août 2010 à 09:45

« Français ou voyou, il faut choisir"

Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, Europe 1, lundi 9 août 2010

Normal, c’est la guerre, faut pas se tromper de camp. En cet été 2010, le pays est devenu belligérant  avec déclaration de «  guerre nationale »  par le général Sarkozy, inspection des troupes dans les quartiers des Beaudottes à Sevran et de la Villeneuve à Grenoble par le colonel Hortefeux, charges au clairon des lieutenants Estrosi, Lefebvre ou Marleix. Il faut avoir les oreilles bouchées à la crème bronzante, pour ignorer que la guerre est non pas à nos portes, mais dans nos murs. Les forces hostiles sont assez habiles pour ne pas se présenter en lignes repérables aux frontières, mais agir de l’intérieur en ordre dispersé : braquages,  snipers, caillassages, déprédations et même quelques campements  séditieux. L’adversaire peine ainsi à être cerné car les « voyous »  ne sont pas une nationalité, une ethnie, une classe, une communauté et encore moins une grande cause. Dès lors, avec qui des négociations d’armistice ou de paix pourraient-elles  être engagées ?  Qu’on se rassure,  il n’est pas envisagé par l’état-major sarkozyste d’autre victoire qu’éradicatrice. Christian Estrosi qui a commis une biographie de Napoléon III avec un « nègre » (en situation régulière), l’écrivain Raoul Mille, a-t-il songé pourtant que le sort de la guerre pourrait basculer et que l’ancien maire de Neuilly finisse à Sedan ? Ou même que l’heure de la retraite sonne après le 7 septembre, quand la cinquième colonne syndicale défilera dans les rues ?

Le 9 octobre 2012 à 08:05

Super Mario contre les spéculateurs

Econotrucs #7

Les banques de Wall Street sont des championnes du lobbying et ont influencé les décisions politiques ayant conduit à la déréglementation financières tous azimuts et aux crises récentes. Dans ce contexte, la nomination en 2011 de Mario Draghi à la tête de notre Banque Centrale Européenne (BCE) a posé question : Celui-ci a en effet été vice-président pour l'Europe de la banque d'affaires Goldman Sachs entre 2002 et 2005. Et cette même banque a aidé la Grèce à truquer ses comptes publics au tout début des années 2000. Cela sentait bon le conflit d’intérêt, et certains en ont même déduit que Mario Draghi (qui entretemps fut cinq ans gouverneur de la Banque d'Italie) était resté aux ordres de Goldman et des puissances occultes de l'argent. ( C’est la thèse du documentaire « Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde » par exemple). Depuis un ans qu’il exerce son mandat, on constate au contraire que Draghi a pour l'instant très bien joué son rôle, réussissant habilement à intervenir pour stabiliser la zone euro, tout en restant en conformité avec le mandat très étriqué qui lui a été confié. Justement parce qu'il est issu de Goldman Sachs, Draghi connaît très bien les marchés, leur fonctionnement, leurs biais, leur psychologie, et les marchés, de leur côté, le respectent et en ont même peur : les opérateurs des marchés qui ont parié sur un éclatement de la zone euro sont carrément terrorisés par ce Super Mario. Car lorsque que vous pariez sur un événement qui ne se produit pas, vous pouvez perdre beaucoup d'argent. Les grandes banques n'ont pas intérêt à ce que la zone euro s'effondre, (elles seraient les premières touchées,) mais les Hedges Funds, alliés objectifs des eurosceptiques, et tous les représentants de la finance fantôme qui ont contribué aux crises financières récentes, ont depuis 2010 souvent largement parié sur la fin de l'euro. Lorsque Draghi intervient comme il l'a fait en septembre (annonçant des achats illimités de dette si un pays voyait ses taux s’envoler) cela fait beaucoup de mal aux spéculateurs. La question qui se pose, c'est de savoir combien de temps Draghi parviendra à tenir en respect les marchés, si pendant ce temps les gouvernants continuent - le nez sur les sondages - la valse des demi-mesures, demi-tours et autres hésitations ? Une monnaie commune c'est une volonté politique, et c'est cette volonté politique que testent en permanence les marchés. En attendant, on peut remercier Goldman Sachs d'avoir bien formé Mario Draghi.

Le 15 décembre 2010 à 12:37

Mario Monicelli : un uomo grande grande

Se faire la belle par la fenêtre

Il se défendait d’être « le père de la comédie à l’italienne ». Tel était son surnom depuis 1958, année de sortie du génial « I Soliti Ignoti » (Le Pigeon). Menée par Peppe la panthère (Vittorio Gassman), boxeur raté mais beau parleur, une bande de cambrioleurs du dimanche projette de commettre un casse au Mont de Piété avant de percer le mauvais mur et de finir attablée dans une cuisine autour d’un plat de spaghettis aux pois chiches, à débattre des talents culinaires de la fiancée de Peppe. Pour Mario Monicelli, la comédie à l’italienne était née bien avant lui du temps de la Commedia dell’Arte, à travers les personnages de Polichinelle ou d’Arlequin, deux serviteurs qui luttent pour sortir de leur condition et se protéger de la misère ou des maîtres qui les maltraitent.  Pourtant, en 65 films et 60 ans de carrière, Monicelli a su mieux qu’un autre brosser les désirs, les désespoirs et les turpitudes des Italiens, donc des humains, en mêlant le comique et la farce à la mort et à la maladie. Réalisateur prolifique et maintes fois couronné – Lion d’or de Venise en 1959 pour « La Grande Guerra » (La Grande Guerre) – il n’a jamais cessé son combat politique, donnant des interviews jusqu’à la fin de sa vie pour brocarder les dérives de Berlusconi et la passivité de ses concitoyens. En 1977 il tourne « Un borghese piccolo piccolo » (Un bourgeois tout petit petit) dans lequel Alberto Sordi, magistral, campe Giovanni Vivaldi, un bourgeois obsédé par l’idée de venger la mort de son fils et qui en perd toute dignité, avant de sombrer dans une folie meurtrière. Le 29 novembre 2010, Mario Monicelli, âgé de 95 ans, s’est jeté par la fenêtre de sa chambre d’hôpital à Rome.  « Un uomo grande grande » (Un homme grand, très grand). Ça ferait un joli titre pour un dernier film.

Le 22 juin 2012 à 09:26

L'engouement

Yves-Noël Genod : exercice d'admiration numéro 10

> premier épisode Le goût de la pastèque  Le goût de la baie de Somme Le goût d'un bulot mayonnaise Le goût du fer rouillé Le goût de Dunkerque  Le goût de la pluie d'été Le goût de Buenos Aires Le goût du Jura Le goût du tilleul Le goût d'un pavé parisien Le goût de la banane Le goût d'un sein le goût de Dublin  Le goût de Lausanne Le goût du gardénal  Le goût d'une pivoine rose Le goût des perles de culture  Le goût d'une soie bleue Le goût des livres  Le goût d'une chanson d'amour  Le goût de Cannes Le goût de la nostalgie Le goût d'un oeuf de poule de la ferme  Le goût du café chaud le matin  Le goût d'une cigarette blonde Le goût des mots Le goût de ses cheveux blonds Le goût de la menthe Le goût de l'Abyssinie Le goût du chlore de la piscine Le goût de son boxer mouillé Le goût d'un chapeau canotier  Le goût de la verveine Le goût du foin coupé Le goût de la pêche melba  Le goût du métal Le goût de la Californie Le goût du Cap d'Antibes  Le goût de la cerise Le goût de ses talons hauts Le goût des glaçons Le goût de l'encens Le goût du Sénégal Le goût des vacances Le goût de l'été Le goût des Champs-Elysées Le goût de la jeunesse Le goût du suicide Le goût de l'argent Le goût de la solitude Le goût de Vienne Le goût de l'amitié Le goût de Genève Le goût des billets de banque Le goût du champagne Le goût des pétales de roses Le goût du velours noir Le goût de la badiane Le goût des lingettes bébé Le goût de François Hollande Le goût de l'amour  Le goût de la barbapapa Le goût de la fraise tagada Le goût d'un mojito  Le goût de la clope froide Le goût du fond de teint Le goût de Mexico  Le goût de Tanger Le goût d'un Stabat Mater Le goût de la Callas Le goût du citron Le goût d'une feuille de figue Le goût du lait Le goût de la marche  Le goût du travail  Le goût du bois de Vincennes Le goût du ciel Le goût des chiens Le goût de la danse Le goût du sexe Le goût du voyage Le goût du réel  Le goût de la mer Le goût du chocolat Le goût d'une allumette Le goût du feu  Le goût du vent  Le goût des parfums Le goût du cheval Le goût de Trouville Le goût du jasmin Le goût de l'eau de mer Le goût du gaz Le goût de l'école Le goût de la politique Le goût des jardins Le goût d'Yves-Noël Genod

Le 29 octobre 2011 à 09:02
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