Marc Dubuisson
Publié le 06/07/2015

Injustice


Marc Dubuisson est belge et a donc été obligé de faire de la BD alors qu’il voulait faire médecin ou Président de la République. Il est l'auteur de La Nostalgie de Dieu et du Complexe de Dieu parus aux éditions Diantre! et le scénariste du Sexe Fort est en péril et du Sexe Fort fait de la résistance parus chez Hachette. Il aime aussi beaucoup les fraises.

Son blog principal : http://blog.marcdubuisson.com

 

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Le 10 février 2015 à 09:47
Le 9 octobre 2011 à 10:12

Lettre de motivation

Cher Monsieur Rond-Point, J’ai eu vent du fait que vous cherchiez de nouveaux chroniqueurs. En cette période où l’emploi joue la fille de l’air, j’avoue que tant d’audace m’a coupé le souffle. J’ai certes longuement hésité avant de tenter ma chance, puisque votre brève annonce souffle tant le chaud que le froid. Néanmoins, au gré de ma vie professionnelle, j’ai acquis des compétences que je crois pouvoir être profitables à votre entreprise. J’ai travaillé longuement en centre aéré, puis j’ai financé mes études en ventilant des com(ptes) au Carrefour de la rue Mistral, où j’ai acquis une bonne expérience des ronds-points. Par la suite, j’ai renoncé à être agent de circulation, et je suis devenu souffleur dans un théâtre où le directeur brassait de l’air. Actuellement je tourne en rond, dans un emploi qui me gonfle, avec un patron qui me les brise. Dans ces circonstances, votre annonce ne pouvait que m’intéresser. J’y vois l’occasion de donner à ma carrière un deuxième souffle, en participant à un projet éolien durable. Je suis persuadé que l’éclectisme de mes expériences éparpillées aux quatre vents est conforme à l’esprit de votre entreprise, et que nous pourrions produire ensemble à la fois contre-vents et marrées. Vous me direz que je ne manque pas d’air de vous proposer ainsi mes services, et vous aurez raison, puisqu’il m’arrive trop souvent de faire des vents plus haut que mon c… En espérant toutefois ne pas en prendre un, je vous adresse, Monsieur Rond-Point, mes haletantes salutations.

Le 10 mars 2015 à 08:12

Vendée : Depuis 30 ans, il lance des bouteilles à la mer pleines d'insultes et d'injures

Curieuse histoire que celle de cet habitant de Montendront, en Vendée. Depuis 30 ans, cet homme, aujourd’hui retraité, jette des bouteilles à la mer. Particularité, toutes sans exception, sont remplies de messages d’insultes et d’injures. Reportage. Hubert Lasalle a 68 ans. Ce résident de Mentendront passe pour un aimable retraité. Habitué de son café depuis 40 ans, il délaisse les discussions enflammées du comptoir pour s’adonner à sa vraie passion : la bouteille à la mer. Mais pas n’importe laquelle. Ses bouteilles à la mer ne sont que des listes d’insultes, d’injures et diffamations à l’encontre de la personne qui lira le message. « J’ai commencé un peu par hasard. Puis c’est devenu une passion » raconte celui qui estime avoir jeté entre 2000 et 4000 bouteilles d’insultes dans l’Atlantique. « C’est une sorte de défouloir, rien d’autre. Je couche sur le papier tout ce qui me passe par la tête, et j’imagine la tête du connard qui va lire ça dans quelques années » dit-il avec un regard plein de malice. Et les bouteilles de Hubert ont parfois trouvé destinataire. Comme ce pêcheur islandais qui en 1999 trouve une des bouteilles poussées par le Gulf Stream. Le pêcheur, ému par la découverte, fera le déplacement jusqu’à Montendront pour annoncer qu’il avait trouvé la bouteille d’Hubert. « Je crois qu’il a été un peu déçu quand il a compris que le message disait « Celui qui lit ça est une grosse (sic) pète couille de mes deux, batar (sic) va » et de « va sucer ta vache de mère, sale con » » ajoute Hubert qui manque de perdre un œil dans la bagarre qui suit. Plus près de nous, en 2010, c’est la fille d’un couple en vacances sur l’île de Ré qui découvre une des bouteilles. « Notre fille l’a ouverte et a lu le message à haute voix, elle a été très très choquée, elle a pleuré plusieurs jours » racontent les parents en colère qui ont porté plainte. Une plainte qui sera classée sans suite, la justice estimant que rien n’interdisait en l’état aux gens d’écrire des insultes sur un bout de papier et de les jeter dans l’océan. Mais le monde moderne rattrape Hubert et, aujourd’hui, il se lasse un peu de ses bouteilles, expliquant avoir trouvé un nouveau moyen de pouvoir exprimer sa haine gratuite d’autrui. « Le truc là, Internet, c’est bien, tu peux envoyer un message d’insulte à n’importe qui, c’est vraiment extra, tiens regarde ça enfoiré de grosse vache de sa mère (sic) » dit-il en envoyant un commentaire d’insultes à la fin de cet article. Le Gorafi

Le 3 août 2015 à 08:42

Du manque d'ambition

Pourquoi, dans toutes les statistiques, on constate ce cas de figure systématique : les femmes sont moins bien payées, font moins carrière, ont moins de postes à responsabilités ? Éliminons d’entrée le fait qu’elles puissent être moins intelligentes. Merci. Et je ne parlerai pas non plus des difficultés supplémentaires qu’elles peuvent avoir à s’imposer dans des domaines ou à des postes trustés depuis très longtemps par les hommes, qui hésitent à leur faire confiance. Ça va, on le sait, je ne veux faire de procès à personne aujourd’hui, je ne suis qu’amour. Non, c’est un autre sujet qui m’interpelle : elles manquent d’ambition. C’est une réalité culturelle et sociologique. Les femmes sont pour moitié responsables de leur situation. Naître fille, c’est être baignée dans un univers où le discours majoritaire n’est pas leur accomplissement personnel, mais celui de l’Autre. Les femmes sont les championnes du « care ». On leur apprend à être aux petits soins, attentionnées, à l’écoute de. Et on leur dit de faire passer leurs ambitions personnelles après. Nous je ne parle pas de 1954, mais bien d’aujourd’hui. On sait que les filles réussissent mieux à l’école, au moins jusqu’à l’entrée dans le Supérieur. Et même là elles sont plus performantes. Si ce n’est qu’elles choisissent plus souvent des filières dont les débouchés professionnels seront moins rémunérateurs, moins spécialisés. Est-ce que les femmes aiment-moins l’argent et la valorisation sociale que les hommes ? De façon biologique ? Ça m’étonnerait beaucoup... Mais on leur a dit depuis toujours que leur essentiel à elles, n’est pas là. L’orientation pour leurs études est moins poussée, moins réfléchie, moins pensée, l’investissement est en deçà de ce qu’il peut être pour un garçon. L’effort qui est demandé est moindre pour la fille. Leur essentiel (l’injonction sociétale de leur essentiel) c’est d’avoir une famille. Une femme a un utérus, elle doit un jour ou l’autre en faire usage. Point barre. Interrogez toutes les femmes qui n’ont pas procréé autour de vous, elles vous diront la pression qu’elles vivent ou ont vécu de la part de leurs familles, amis, entourages professionnels, etc. Une femme qui veut réussir est suspecte. Une femme qui veut réussir et qui ne veut pas avoir d’enfant est présumée coupable (de tout un tas de choses pas super reluisantes). Quid d’un homme ambitieux qui restera sans descendance ? Il a fait un CHOIX, lui. La femme dans la même situation aura SUBI. Voilà ce que l’on nous radote depuis notre tendre enfance. La pauvrette n’aura pas trouvé d’homme acceptant de lui faire des enfants. On a tous une tante machine à 12 degrés de séparations généalogiques dont on nous a rabâché l’histoire : « Elle n’a pas eu d’enfants : c’est une originale/une lesbienne (que cela soit vrai ou non, l’argument de lesbianisme des femmes sans enfant est très très fréquente)/elle n’en a fait qu’à sa tête et elle mourra seule (le truc super déprimant a priori si ce n’est qu’il me semble que l’on meure tous, seuls…). Tonton bidule, lui, qui a eu un parcours similaire, a « réussi sa vie, a été libre, a choisi de faire son chemin ». Sérieusement ? Il faut être très forte dans sa tête pour passer outre ce que l’on nous propose comme modèle. Les hommes ne sont pas en reste, je ne dis pas le contraire, et je ne nie pas leurs difficultés. Mais vraiment c’est incomparable. Revenons-en à nos moutons. La jeune fille fait des études, trouve un métier qui lui plaît se met en couple et fait un /enfant(s) parce qu’elle le souhaite et que c’est cool. Et là, on ne sait trop pourquoi, elle met sa carrière entre parenthèses. Pas le compagnon/conjoint/époux (je généralise, ne hurlez pas que chez vous c’est différent, bien évidemment qu’il y a des exceptions ; mais voilà : des EXCEPTIONS…) qui continue sur sa voie. Être père n’est pas un frein à la carrière professionnelle. Mais être mère….. Comment dire …. ? Parce que ma cocotte, le poupon (voir les 2 ou 3) qui hurlent la nuit, tu les as voulus (pas le papa apparemment…) et maintenant tu vas t’en occuper tu vas être « UNE BONNE MERE ». Ils sont ta priorité absolue. Plus rien d’autre ne doit passer avant. Surtout pas ton travail. Preuve : qui prend très majoritairement les congés parentaux en France ? ….. Pas les hommes. Mais pourquoi les femmes se sentent-elles obligées de se conforter à ce schéma ? Parce que c’est le modèle dominant qui leur est proposé. C’est être dans la norme. Et casser cette norme, défier la société, et son cercle poche, demande une énergie, un courage qui peuvent souvent anéantir toute velléité de faire « différemment ». C’est accepter aussi de se confronter à un monde tenu par les hommes, à leurs dures ambitions (« Ton bébé a 39 de fièvre, ce n’est pas une raison pour arriver en retard, tu l’as voulu, tu assumes ») parce que l’on ne laissera rien passer aux femmes (et c’est ça l’égalité, puisque c’est ce que vivent les hommes) tant qu’elles ne seront pas rentrées de façon massive dans cette démarche. C’est donc aussi par une transformation générale du monde du travail, que l’égalité homme/femme pourra avoir lieu : une transformation globale qui prenne en considération que l’être humain n’est pas un robot. Qu’il soit homme ou femme. P.S : Je n’ai pas parlé du partage des tâches ménagères. Cela aurait été trop long… P.S bis : Je ne souhaite en aucun cas à être stigmatisante ; être une mère au foyer est un choix (quand il s’agit bel et bien de choix) et une liberté tout à fait respectables. Et je sais aussi comme le regard de la société est dur pour les hommes qui choisissent d’être des pères au foyer.   Dessin : James

Le 23 août 2010 à 18:00

« Que certaines voix de la gauche milliardaire aient du mal à le comprendre ne me trouble pas du tout, bien au contraire"

Brice Hortefeux, interview dans Le Monde, 21 août 2010.

Elle a fait son chemin, la « gauche caviar » d’antan. Le ministre de l’Intérieur doit avoir des dossiers  pour lui imputer un tel enrichissement.  Et en plus elle voudrait s’auréoler de bonne conscience face aux expulsions de Roms, aux déchéances de nationalité pour les voyous et à la taule pour les parents de voyous. Halte là ! M. Hortefeux, natif de Neuilly-sur-Seine et fils de banquier, ne va pas s’en laisser conter.  Il a l’oreille assez fine pour établir que ce sont seulement « certaines voix » qui la ramènent.  Donc une minorité, et la chasse aux minorités ça le connaît. Mais si l’on met Pierre Bergé hors concours, comment reconnaît-on la gauche chez milliardaires ? Parce qu’elle l’ouvrirait quand les autres la ferment ?  Les voix étaient pourtant rares, cet été, pour dénoncer l’adrénaline sécuritaire du Président.  Martine Aubry ? Elle a dû hériter de l’or de Bruxelles détourné par son père. Benoit Hamon ? Il est suspect avec un CV professionnel tenant sur un timbre poste mais une si grande disponibilité pour les médias. Ségolène Royal ? C’est tout trouvé : elle a fait son beurre caché dans le chabichou. Autant de présumés coupables contrastant avec l’innocent apolitisme des Liliane Bettancourt, Vincent  Bolloré, Martin Bouygue, François Pinault, et autres Martin Bouygues.  Quant à Brice Hortefeux, lui, il appartiendrait plutôt à la droite Hindenburg, celle qui ne manque pas d’air.  

Le 9 juin 2010 à 13:00
Le 10 août 2015 à 09:35

Des Male Tears

- He bébé, tu te rends pas compte, mais la place des hommes dans la société c’est quand même super difficile. - Yo mon frère, on va causer un peu.   Une terminologie qualifie ces plaintes et récriminations, terminologie inventée par les féministes anglo-saxonnes : « les male tears » (alors, même moi qui suis une quiche en anglais j’ai saisi le truc, je te fais donc grâce de la traduction). Quand un représentant du sexe masculin (je précise : un homme blanc cisgenre hétérosexuel de 30 à 60 ans, grosso modo) commence à dire qu’il souffre de la moindre place qui lui est accordée en tant qu’homme et que sa position est difficile, tu peux le regarder bien gentiment (n’agresse pas, même quand tu en as par-dessus la tête, ça sert à rien, sauf à t’épuiser) et lui asséner : « Male tears, mec » Parce que l’homme blanc cisgenre hétérosexuel de 30 à 60 ans est – même s’il ne l’a pas choisi – tout en haut de l’échelle de domination de notre société. Nombreux en sont conscients, mais beaucoup sont encore dans le déni ou trouvent cela insupportable, cette vérité, parce que cela les empêche d’être dans la plainte. Il y a 3 grandes catégories de plaintes. - injonction à la virilité : un homme doit se comporter…. « en homme ». On ne pleure pas, on est un battant, on a de l’ambition, on est courageux et fort, etc. - les difficultés professionnelles, dans un pays où l’hyper compétitivité ainsi qu’un certain immobilisme laissent énormément de gens sur le carreau de l’emploi, - les plaintes de l’ordre de la séduction ou de la sexualité, parce que « aujourd’hui ça devient très compliqué de séduire les femmes, elles sont trop exigeantes », la solitude, les frustrations sexuelles, etc.   Je vais être extrêmement claire : je n’ai jamais dit qu’être un homme c’est facile. Et je n’ai jamais nié ces difficultés. En revanche, ce qui est mis en balance, c’est qu’être une femme est encore plus difficile.   - L’injonction à la féminité. HUHUHUHUHUHUHUHUHU.Hem, pardon. C’est nerveux. - Les difficultés professionnelles. Dans un pays où le travail à temps partiel est celui des femmes, où le chômage des femmes est nettement supérieur à celui des hommes, où les salaires ont un écart de 15 à 20% à postes égaux, et où les hautes fonctions sont investies par les hommes à plus de 80%, je ne vais pas me lancer dans un cours : j’ose espérer que je n’aurai pas à subir de malhonnêteté intellectuelle de qui que ce soit. Parce que je ne crierai pas (voir plus haut), mais ça va me faire énormément fulminer. « Oui mais attends Marie, t’es bien gentille, mais comprends le souci : qui va garder les gosses ?! »… Parce que voilà, il y a ÇA aussi.   - La séduction et la sexualité. « Tu sais, si tu cherches un mec, dans une soirée, ou sur internet (ou n’importe où), toi en tant que femme tu auras bien plus de chances que moi (homme blanc, etc.) de pouvoir vivre une relation SEXUELLE ». Ok. Peut-être bien. Et encore ça reste à prouver, mais j’accepte le postulat (et après on dira que je ne fais pas d’effort…). Et alors ? Parce que clairement, je n’ai strictement rien contre le fait que l’on puisse chercher des partenaires de sexe pour et uniquement dans cette optique, mais encore faut-il que cela soit a minima de qualité…. Or dire : « Mets des photos de toi à poil sur le net et tu vas pécho grave », je vais être extrêmement claire sur le fait que cela intéresse finalement assez peu de femmes et souvent si tel est le cas, dans des contextes ou périodes spécifiques de leur vie (je répète « chacun fait ce qu’il lui plaît », je ne porterai jamais un quelconque jugement de valeur sur la sexualité de qui que ce soit, je m’en fous pour tout dire, je ne fais que rapporter des faits généraux). Mais pour trouver une relation – même si elle n’est basée que sur l’attrait sexuel – un tant soit peu intéressante (quel que soit le point de vue d’où l’on se place) les choses ne semblent pas plus simples pour les femmes que pour les hommes. Et je ne parle même pas des critères liés au physique, à l’âge, à la situation socio-professionnelle, etc. Nous aurions besoin d’un tableau excel. J’ai pas envie. Donc ok, je veux bien admettre que c’est plus simple de se faire choper à l’arrière d’une voiture pour une femme que pour un homme, si le désir nous en prend, mais comme ce n’est pas dans la très grande majorité ce qui est recherché par ces mêmes femmes, je ne peux le valider comme argument du « c’est plus simple pour vous ». Ah oui, une dernière chose sur ce point : arrêtez définitivement de nous parler de vos « pulsions ». Franchement, passé 14 ans, ce n’est plus entendable.   Ma vie est assez facile. Je suis une femme blanche de 40 ans, qui correspond à des critères sociétaux valorisés sur plein de points, j’ai un contexte familial d’ascendance et de descendance protecteur. Je suis assez haut dans l’échelle de domination sociétale (et dans ce cadre il me semble que le féminisme intersectionnel est une urgence absolue et je suis extrêmement admirative de celles qui s’y collent parce que ce chemin est bien plus ardu que le mien). Or je fais attention à ne pas faire de MGBV Tears face à des personnes bien plus dominées que je le suis ; et si cela se produit malgré-moi (puisque personne n’est exempt d’égocentrisme et de Caliméro style), d’écouter ce que l’on me dit. Pour y réfléchir. Tout simplement.   Alors Messieurs, s’il vous plaît, arrêtez de plaindre votre petit nombril en permanence, il se porte plutôt bien, et entendez un peu ce qui vous est dit. Ce sera déjà un énorme pas vers notre égalité.   Dessin : James

Le 6 août 2015 à 08:19

L'orgasme pour toutes

Imaginez que les femmes aient aussi leur Viagra. Que votre chaude-bouillante maîtresse multiplie ses assauts par dix. Que votre épouse aussi d'enthousiasme devant votre belle érection que devant un kilo de poiscaille à vider se mette brusquement à grimper aux stores du loft. Que votre pauvre mère racornie par dix ans de veuvage danse la gigue en allant au Point P. Que votre molle voisine d'open space disparaisse tous les quarts d'heure à l'appel de jeunes stagiaires glandus à moustache naissante. Que votre ingrate belle-soeur devienne subitement devenue folle du cul de la famille. Que votre fille si sérieuse découvre enfin la commodité de sa chambre indépendante d'où vous voyez sortir des tripotées de technocrates à houppette et chaussures pointues... Voilà ce que nous réserve la future pilule de désir Lybrido. Ça agit au bout de trois heures, et son effet NE dure QUE quelques heures ! Qui va tenir la maison, les enfants, le ménage ? Et les courses, les repas ? Bon, ça encore ! Mais qui va coucher avec le plombier, le charcutier, le boulanger, le réparateur de machine à laver, le livreur de Nespresso, le mec du labo d'analyses, le dentiste, le coiffeur, le voisin de droite, de gauche, du dessus et du dessous, le chauffeur de taxi, son patron, ses collègues de travail, les vôtres, le technicien de surface, le conseiller bancaire, le type de la médiathèque, le prof de Qi Gong !!! On nous a déjà imposé le mariage pour tous, on ne va pas laisser passer l'orgasme pour toutes ! Non mais des fois !

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